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Éric Lapointe, penaud, s'excuse à sa victime et à son entourage : « Je regretterai jamais assez »

<span style="color: rgb(5, 5, 5);">Éric Lapointe : face à ses démons</span>

Éric Lapointe accordait ce dimanche soir un entretien exclusif à Sophie Durocher sur les ondes de TVA.

Cela survenait un peu plus de trois ans après qu'il ait plaidé coupable à une accusation de voies de fait contre une femme.

Les faits qui lui étaient reprochés : avoir posé sa main sur la gorge d'une femme tout en l'adossant contre le garde-manger.

Le verdict : absolution inconditionnelle. Ainsi, il n'a pas eu de casier judiciaire et n'a pas eu à subir une peine de prison.

Le chanteur, qui n'avait pas bu une goutte depuis un mois et demi, est apparu penaud et repentant devant la caméra.

« Je ne regretterai jamais assez », dit-il d'emblée. « C'est l'espace de quelques secondes et ta vie bascule. Je n'aurais jamais dû poser ces gestes inacceptables. C'est quelque chose qui est contre mes valeurs les plus profondes. J'ai perdu le contrôle sur mes émotions et je le regrette sincèrement. »

L'artiste a tenu à préciser que l'alcool faisait partie de l'équation, mais n'était pas la responsable.

[...] ce serait trop facile de mettre ça sur le dos de l'alcool. Ce n'est pas l'alcool qui a posé le geste, c'est moi.

Il indique avoir cheminé depuis les évènements de 2020. « J'ai demandé de l'aide, évidemment. Je suis suivi par une thérapeute depuis, pour la gestion de la colère, la gestion des émotions. Évidemment, il y a une réflexion personnelle qui s'amorce là-dedans. De comprendre le pourquoi j'ai réagi comme ça, pourquoi j'ai perdu le contrôle. Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne plus jamais que ça se produise. » Le chanteur soutient également que c'était la première fois qu'il posait un geste comme celui-là envers une femme.

Je me suis posé énormément de questions. J'ai fouillé dans mes tripes pour savoir si j'étais un homme violent.

L'intervieweuse, qui a confronté son invité sans détour, lui a demandé quelle était la réponse : est-il un homme violent?

« Non », lui a-t-il répondu, Il précise tout de même être, en revanche, un « dépendant affectif » qui a « du mal à gérer mes émotions ».

Éric Lapointe a aussi raconté que ses enfants (Christophe-Arthur et Édouard, voyez une photo récente ici) ont appris que leur père faisait face à la justice à la télévision. « À un moment donné, la télé était ouverte aux infos et en se retournant, ils m'ont vu qui sortais du Palais de justice. Ils sont venus tout blancs. Eux pensaient que j'étais retourné en cour pour leur garde. Donc, là, j'ai eu la conversation avec les enfants. Ils sont conscients que leur père n'est pas un modèle. »

Sophie Durocher a permis à Éric Lapointe de s'adresser aux hommes québécois qui l'admirent. « Émotionnellement, quand tu sens que tu es en train de perdre le contrôle, demande de l'aide. Des ressources, il y en a partout. Attends pas que ta vie bascule. »

Le chanteur a aussi abordé ses finances personnelles. « Mon coussin a fondu, je suis dans mes derniers retranchements », disait-il.

C'est au public à décider si j'ai assez payé. C'est à l'industrie à décider si j'ai assez payé.

Est-ce que cette entrevue lui permettra de « tourner la page et aller de l'avant » comme il l'espère tant? Le public et l'industrie sauront répondre bien assez tôt à la question, mais cette entrevue était à la hauteur de ce que les téléspectateurs espéraient : des questions directes, des réponses franches, une intervieweuse dédiée et un invité généreux et honnête.