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District 31 : Et si Mélissa Corbeil avait joué franc-jeu?

Brigitte Paquette dans District 31.

À quelques jours de la grande finale de la cinquième saison de District 31, l’heure sera bientôt aux bilans et à l’élaboration de longues théories estivales pour les inconditionnels de la quotidienne de Luc Dionne.

Après l’enlèvement du journaliste Jean Brière par la bande de Vincent Lemaire, en plus de l’ajout in extremis d’une histoire de meurtre ayant secoué le monde du crime organisé, tous les scénarios sont envisageables pour l’épisode qui sera diffusé le 22 avril prochain.

Évidemment, la question qui demeure sur toutes les lèvres est qui aura le dessus entre Mélissa Corbeil et le SEI et Daniel Chiasson et Patrick Bissonnette?

Pour la deuxième fois en autant de saisons, Luc Dionne a opposé ses protagonistes à une femme qui parle très fort pour tenter de faire bouger les choses, et qui a en soi toutes les raisons de vouloir le faire.

Mais dans le cas de Nancy Riopelle comme celui de Mélissa Corbeil, toutes deux ont fini par s’égarer sur la voie de la justice pour s’aventurer sur celle de la vengeance, se tournant dès lors vers des méthodes leur enlevant beaucoup de crédibilité face à leurs adversaires.

La méthode forte

Un des grands thèmes de la cinquième saison de District 31 fut sans contredit les difficultés éprouvées par les représentants des forces de l'ordre pour faire régner la justice, condamner des criminels, prévenir des drames qui auraient pu être évités, et faire le ménage là où c’est nécessaire.

Le tout sans parler de l'apparition des fameux tribunaux populaires, sujet que ne pouvait évidemment pas ignorer l'auteur cette saison.

Toutes les frustrations de Florence Guindon par rapport à son travail découlent de ce constat. Et il en va de même pour Mélissa Corbeil.

Souvent, pour qu’une enquête progresse un tant soit peu, des informations ont dû être coulées, d’autres trafiquées, puis Maxime Blais a dû venir en renfort en utilisant des méthodes, disons, particulièrement persuasives pour convaincre certaines personnes d’intérêt de passer aux aveux.

Luc Dionne a d'ailleurs pris le temps de présenter un côté beaucoup plus humain de la bande à Vincent Lemaire, donnant une certaine légitimité à leurs motivations, mais en condamnant, bien entendu, l’extrême violence de leurs actions.

Bref, plus rien n’est noir ou blanc dans District 31. Les personnages naviguent dans des zones d’ombre en cherchant à appliquer autant la justice que leur justice. Et certains se résolvent à ignorer de grands pans de celle-ci pour s'autoriser à arriver à leurs fins.

Alors, et si Mélissa Corbeil avait joué franc-jeu? Et si un clan avait suivi les règles jusqu'au bout? Est-ce simplement encore possible dans le monde d'aujourd'hui? Est-ce de cette façon que Patrick Bissonnette et Daniel Chiasson se sortiront de l'impasse?

Nous serons bientôt fixés.

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