S'exposer à ce qui nous terrifie le plus n'est-il pas censé nous désensibiliser et aider à neutraliser le sentiment d'anxiété qui gronde quand nos peurs se pointent le bout du nez? Pas toujours, on dirait bien. Certainement pas dans Sortez-moi d'ici! Pire encore, le défi épouvantable dans lequel a plongé Patricia Paquin (littéralement) est devenu le déclencheur d'une phobie nouvelle.
Dans l'introduction à la saison, la semaine dernière, les huit premières personnalités découvraient le campement après avoir survécu à leurs premières épreuves. Ce n'est que dans ce second épisode qu'ils apprennent la participation de Patricia.
La nouvelle arrivante devait se libérer d'une cage de verre en entrant la combinaison que Philippe Laprise et Sophie Durocher devaient trouver de l'autre côté de la vitre, le tout, alors que le niveau d'eau montait à un rythme alarmant. Le hic? À l'eau s'ajoutaient à la cloison des serpents, flottant sans contrôle, s'enroulant à la candidate et bloquant le cadenas. Il y a peu de mots pour décrire la frayeur qui nous prenait à la simple écoute du segment à travers nos téléviseurs. Imaginons l'affolement qui habitait la joueuse.
Patricia, de retour en un morceau, revêtant son sourire et son entrain habituels, s'épanchait de son expérience en entrevue, confiant n'avoir en aucun cas suspecté de devoir affronter une épreuve si ardente en début de parcours.
« J’ai été déstabilisée. J’ai une grande naïveté, alors je pense que ça m’a aidée à passer à travers. Parce que quand je suis arrivée, je sentais qu’il y avait une espèce de fébrilité ».
« OK c’est à mon tour », se rappelait-elle avoir pensé. « Là tu arrives... Personne ne me regardait dans les yeux! C’est après coup que je décode tout ça. Tout le monde était fuyant. Là, on m’explique, il y a des consignes de sécurité... Sur le coup, je me dis : "Mon dieu c’est étouffant, mais je suis capable!", je riais encore. Et là, ça commence. On me dit des animaux marins, je me dis des anguilles, des poissons, ça va être des affaires dégueulasses. »
On est au début de l’aventure, je ne m’imagine pas que ça va être confrontant à ce point-là. Et quand je les ai vus apparaître, je me suis dit : "Non, ça ne sera pas possible". Je m’étais conditionnée, je me disais : "Je vais être couchée, ils vont être sur moi, tu ne bouges pas, tu régularises ta respiration..." J’avais tout visualisé ça. Mais là, le fait qu’ils soient dans l’eau, qu’ils bougent, qu’ils ne soient pas en contrôle, j’ai tilté. J’ai complètement oublié la télé.
Même si elle ne risque pas de croiser de cobra dans les rues de la Rive-Sud de Montréal, depuis son retour, la peur de Patricia s'est exacerbée. Tellement que l'animatrice et humoriste s'est méritée le surnom de La fille aux couleuvres. C'est ce qu'elle nous dévoile, en nous montrant la conversation Instagram qu'elle entretient avec des amis. Pour nous donner une idée de l'ampleur de sa hantise, elle nous montre une vidéo qu'elle avait envoyée.
Dans l'extrait, Patricia disait « Les gars, j’arrive à la maison, je viens de courir, je voulais juste vous dire, j’ai croisé une couleuvre en courant […] ». Et ce n'est pas l'exercice qui expliquait le trémolo dans sa voix tremblante.
« Ç'a vraiment déclenché quelque chose. », nous faisait-elle savoir. Pas qu'elle ait été une grande amoureuse des reptiles avant son passage à l'émission, mais sa peur n'était pas à un tel niveau. « Non, mais pas de même ». Heureusement, tous les membres de l'équipe bénéficient d'un support psychologique au besoin.
Fait intéressant : la peur excessive des serpents se nomme l'ophiophobie.
Heureusement, Patricia Paquin est bonne joueuse. « C’est un jeu. C’est de la TV », soulevait-elle, avant d'affirmer que son intégration s'était ensuite fait tout naturellement : « Comme je connais tout le monde, je ne me suis pas sentie à part. »
Ouf... Ça donne le ton et ça promet pour une deuxième saison haletante!
Sortez-moi d'ici!, tous les dimanches, 18 h 30, sur les ondes de TVA et sur TVA+.