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Entrevue

À quoi peut-on s’attendre de la finale de L’Échappée?

Rencontre de presse pour la finale de L'Échappée

Plus que quelques jours, et la série L’Échappée deviendra un souvenir dans l’esprit de milliers de téléspectateurs fidèles qui ont religieusement suivi les péripéties du centre jeunesse de Sainte-Alice-de-Rimouski et du petit monde qui gravitait autour, frappés pendant sept ans à l’antenne par plus de meurtres et autres drames impromptus que n’importe quelle autre communauté dans n’importe quelle autre fiction.

À l’occasion d’une ultime rencontre entre les artistes de l’émission et les médias, Showbizz.net a questionné l’auteure en vue de la grande finale (qui sera diffusée à cette date à TVA) et tracé avec elle le bilan de cette importante aventure, à la longévité désormais rare en télé. D’abord productrice au contenu de L’Échappée à ses débuts en 2016, puis coauteure avec sa créatrice Michelle Allen, Mylène Chollet en est devenue la plume principale en 2020.

En début d’année, Charlotte Aubin (interprète de Jade) nous racontait aussi le deuil qu’elle vivait avec la fin de L’Échappée.

Mylène, est-ce vous qui avez choisi de mettre un terme à l’aventure de L’Échappée?

« Ç’a été une décision collective. Aujourd’hui, les formats évoluent vite. D’avoir amené une série sur sept ans, je trouve ça déjà très long. Il se passait tellement de choses à Sainte-Alice qu’on aurait peut-être pu continuer encore pour 15 ans (rires), mais je pense qu’il était temps de passer à autre chose et de fermer ce chapitre-là. »

À quel genre de finale peut-on s’attendre?

« Une finale écrite avant tout par une auteure qui est fan de télé. Il y a beaucoup de pression à clore quelque chose qui a duré sept ans, et à trouver l’équilibre entre le désir de lumière de ces personnages – on s’entend qu’ils en ont vécu pas mal en sept ans (rires)! –, et une certaine plausibilité. J’ai vraiment pris ça avec la lorgnette d’une fan de télé, parce que je sais ce que c’est, de faire le deuil de personnages qu’on a aimés pendant sept ans. On vous réserve de belles surprises, écrites avec le coeur. »

Pouvez-vous être plus précise sur le destin de quelques-uns des personnages principaux? Que peut-on laisser miroiter?

« Rien! (rires) Il faudra être à l’écoute. On a essayé de trouver des fins cohérentes avec leurs parcours. "L’Échappée", c’est avant tout, pour moi, un message porteur d’espoir. Ce sont des gens qui ont vécu, oui, des situations rocambolesques et des choses difficiles sur sept ans, mais dans l’absolu, je pense que ce qui en ressort, c’est l’humanité de ces personnages-là, et le fait que, quand on s’entraide et qu’il y a de l’amour, il y a toujours possibilité de s’aider et de s’améliorer. J’espère que c’est le message global que les gens vont retenir de "L’Échappée". On ne contrôle pas la vie, on ne contrôle pas toutes les merdes qui nous arrivent, on ne contrôle pas d’où on vient, mais on contrôle où on va. Et, quand on peut compter sur une épaule, sur une oreille, sur quelqu’un pour l’aider, il y a de l’espoir. C’est là-dessus que les gens vont rester à la fin de la série. »

Vous l’avez mentionné, les personnages ont vécu énormément de choses pendant sept ans. L’Échappée a toujours eu un petit côté soap [roman-savon, NDLR] qui ne se prenait pas au sérieux, un peu trop gros pour être vrai. C’était voulu et assumé?

« Oui. Je pense que le format annuel appelle ça, aussi. Il faut écrire 24 heures par année! Les situations étaient rocambolesques. Moi, depuis que j’ai repris l’écriture il y a trois ans, je pense que c’est resté rocambolesque, mais il y a une vérité et une humanité dans les réactions des personnages. Je pense que c’est là que les gens se sont reconnus et attachés aux personnages. Oui, il y a un tueur en série et c’est épouvantable, mais l’important, c’est comment on le reçoit, et que les gens se reconnaissent là-dedans. Je pense que tant Michelle [Allen] que moi, on a réussi à amener ces personnages à toucher les gens à travers cette humanité. Je suis très contente de ça. Je pense que les gens se sont attachés à ces personnages en raison de cette distribution extraordinaire qu’on a eue, aussi, au fil des sept ans; c’est fou, le nombre de comédiens de talent qui sont passés! Et je pense que les gens ont vibré à ça beaucoup. »

Travaillez-vous sur d’autres projets, maintenant que L’Échappée sera bientôt derrière vous?

« Oui! Pour l’instant, je prends une pause, je pense, bien méritée. Et puis j’ai d’autres projets dont je ne peux pas parler, évidemment… (sourire). C’est sûr que de faire une série annuelle, c’est un énorme privilège. De parler à autant de gens, chaque semaine… On est peut-être sur les derniers milles de ce type de format, de rendez-vous. Je suis très chanceuse d’avoir pu le faire pendant trois ans. J’ai d’autres projets en ce sens, ainsi qu’un projet de long métrage dont la production commence maintenant, et un autre en écriture auquel je me consacrerai à mon retour de vacances. »

Vos prochains projets télé seront-ils également avec TVA?

« Rien dont je peux parler! (rires) »