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Maxime Le Flaguais raconte les derniers moments de son père, Michel Côté

Chapelle ardente de Michel Côté

Ce jeudi 8 juin est une journée particulièrement émotive pour bien des personnes dans la communauté artistique, alors qu'a lieu la Chapelle ardente, organisée en hommage au regretté Michel Côté, décédé le 29 mai dernier des suites d'une maladie de la moelle osseuse.

En marge de ce triste événement, une conférence de presse avait été organisée, permettant au fils de Michel Côté, Maxime Le Flaguais, de s'adresser aux membres de la presse. La conférence avait lieu ce jeudi, en direct du Monument national.

Le comédien était serein, jonglant entre humour et émotion.

D'abord, il a indiqué être solidaire envers tous les Québécois et Québécoises ayant vécu de près ou de loin les ravages du cancer. « C'est vraiment toute une maladie », indique-t-il. « Il a vraiment été très fort mon père, [...] il ne se plaignait jamais. C'était quelqu'un de fait en acier et dans la maladie aussi, il est resté très fort. Il a perdu le combat, mais il s'était fait donner 35 % de chance. C'était très difficile de jongler avec l'espoir et le désespoir. L'espoir ça fait mal, parce que plus tu en as, plus tu as mal après. Mon père a fait la même chose que nous, que sa famille proche, des fois il espérait, des fois il désespérait. »

Il a raconté aux médias l'évolution de la maladie chez son papa. « Il a eu une greffe de la moelleuse, puis a fait de la chimio. Au début, ça fonctionne bien la greffe, les symptômes de rejet étaient normaux, souhaités. On nous disait que les100 premiers jours étaient critiques, qu'il ne devait pas attraper de virus, bactéries. On était rendu à 90 jours quand il a reçu les premiers mauvais résultats. Les blasts étaient revenus. On ne pouvait plus rien faire, il ne lui restait que 2 à 3 mois. À partir de ce moment-là, il ne pleurait plus. Je n'ai jamais vu ça quelqu'un comme ça, il était fort. »

Sans surprise, Michel Côté a su toucher le personnel hospitalier. « Quand il était au soins palliatifs, les gens du département d'hémato-oncologie, où il a été traité pendant un an et demi, sont pratiquement tous venus le voir dans sa chambre pour lui dire au revoir. Mon frère et moi, on était là tout le temps, on se relayait, et ils nous faisaient des témoignages. "On sait que votre père est connu, mais ce n'est pas l'homme connu qu'on vient voir, c'est l'homme derrière l'homme connu", nous disaient-ils. Je me transformais en fontaine, parce que c'était super émouvant. »

Il a pu voir ses petits-enfants une dernière fois avant de rendre son dernier souffle. À noter que son fils Charles a deux enfants et Maxime a une fille. « Mon père a passé 1h avec les enfants [de mon frère] même s'il n'avait plus d'énergie. Il était vraiment à la fin de ses jours. Il leur a expliqué les valeurs de la famille. Moi, je n'étais pas là, à ce moment-là, mais ma belle-soeur m'a dit que c'était un moment grandiose. »

Il ajoute : « Il a vu ma fille le lendemain avec ma copine Caroline. Encore là, il était très affaibli. Il a passé un bon 15-20 minutes avec elle à lui flatter les cheveux. Il a trouvé la force d'être présent avec elle. Il lui a dit : "adieu ma belle". Après ça, il a perdu conscience. »

Pour rappeler les valeurs importantes que son père lui a transmises, Maxime Le Flaguais rapporte les paroles de son frère, prononcé aux funérailles, qui se sont tenus mercredi, à Montréal : « Apprendre à voir l'extraordinaire dans l'ordinaire ». Il mentionne aussi la curiosité, de s'intéresser aux autres, parmi les choses que son papa lui a apprises.

Nous offrons nos plus sincères condoléances à Maxime Le Flaguais et sa famille.

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