Juste avant de quitter pour les vacances de Noël, Maripier Morin a lu, sur les ondes de Rythme, une lettre adressée au père Noël.
Vu les sujets extrêmement sensibles et personnels qu'elle aborde dans celle-ci, on peut comprendre que sa voix ait craqué à plusieurs reprises.
« Cher père Noël, c'est Maripier Morin de la rue Verbois à Rivière-du-Loup.
J'espère que tu vas bien. Pendant plusieurs années, j'ai été un petit peu malcommode, mais depuis quatre ans, je pense pouvoir dire que j'ai été plutôt sage. Je brosse mes dents tous les soirs, j'essaie de cotiser à mes REER, de dire moins de gros mots, puis je ne fais plus de drogues. Plus du tout. Ça, c'est déjà bon, hein?
Dans le passé, tu m'as beaucoup, beaucoup gâtée. J'ai reçu plein de cadeaux. Des gros, des beaux, des chers, des sacoches, des bijoux, des gros contrats et des covers de magazines. Je sais que c'est toi qui m'y as envoyé parce que... secrètement, je t'ai demandé sur une liste invisible que j'écrivais dans ma tête. Mais il faut que je t'avoue, père Noël, que rien de ça ne m'a rendue heureuse. Il a fallu que je fasse mon voyage intérieur, que je me pose les bonnes questions, pour finalement réaliser que ce qui allait me rendre heureuse était déjà à l'intérieur de moi.
C'est pour cette raison que, cette année, je n'ai rien écrit sur ma liste. J'ai envie de te laisser me surprendre. Par contre, j'aurais besoin de ton aide pour gâter mes proches. Cette année, père Noël, ça n'a pas été facile. Mon petit frère nous a quittés et je me dis qu'il n'y a que toi qui peux faire quelque chose pour ma famille et moi, pour rendre ce moment de l'année encore un petit peu magique, malgré le trou béant qui nous habite. »
Je te serais reconnaissante si tu pouvais déposer sous notre sapin toute la douceur que tu peux trouver. Des cannes de bonbons en résilience et des bonhommes en pain de courage. Des chandails assez chauds pour nous réchauffer le cœur et de l'amour aussi. Ça, on n'en a jamais assez.
Elle termine en disant : « Si tu peux faire ça pour toutes les familles qui vont passer un premier Noël sans un être cher, je te dis qu'on va être une moyenne gang à t'être reconnaissante et à travailler fort pour rester sur la liste des gentils l'an prochain. Merci bien, père Noël. »
Maripier Morin nous démontre de plus en plus ses talents d'autrice. Elle avait aussi rédigé un superbe message à sa collègue, Marie-Ève Janvier, lors de l'annonce des résultats des sondages récemment. Lisez-le ici.