Martin Matte célèbre, ce mercredi 14 avril, son 51e anniversaire de naissance.
Question de rendre hommage à l’humoriste et comédien à l’origine d’autant d’éclats de rire que de savoureux moments de malaise (dont certains le sont devenus encore davantage au fil du temps), voici un survol des créations et des accomplissements les plus marquants de sa longue et fructueuse carrière.
Ses « indéniables » talents manuels
Martin Matte a connu un succès fracassant avec Les beaux malaises, série qui porte évidemment parfaitement son nom. Entre les comportements déstabilisants de ses proches, les révélations beaucoup trop intimes de sa mère et des situations de la vie courante auxquelles tous voudraient échapper, l’humoriste a également marqué l'imaginaire collectif en étalant devant les caméras ses talents manuels. Ou plutôt son absence totale de jugement et de coordination lorsque vient le temps de réparer ou d’installer quoi que ce soit dans sa demeure. Toilette, ventilateur, cadre, commutateur, et son plus récent plafonnier, le désastre n’est jamais bien loin quand Martin Matte a un outil dans les mains, et ce, pour notre plus grand plaisir!
La fondation Martin-Matte
Martin Matte a évidemment été très touché par le traumatisme crânien subi par son frère Christian en 1986, à la suite d’un accident de voiture. En 2007, l’humoriste a décidé d’utiliser sa notoriété pour faire œuvre utile en créant la Fondation Martin-Matte, dont la mission est d’offrir des ressources et une meilleure qualité de vie aux personnes vivant avec un traumatisme crânien ou une déficience physique. Une initiative qui lui a d'ailleurs valu, en 2017, d’être décoré de la Croix du service méritoire (division civile) par le gouverneur général du Canada.
Roi de la pub
En plus de sa présence au générique des comédies Caméra café et Les beaux malaises, Martin Matte a aussi offert au paysage télévisuel québécois une série de publicités particulièrement réussies à titre de porte-parole du constructeur automobile Honda, puis, quelques années plus tard, de la chaîne de supermarchés Maxi. Des partenariats qui se sont avérés aussi marquants que ceux de Claude Meunier avec Pepsi ou de Benoît Brière avec Bell dans les années 1980 et 1990. Ah, les belles années où le prix de l'essence ne dépassait pas le dollar le litre...
Un « mauvais » numéro
La carrière de Martin Matte sur scène déborde de gags désopilants et de numéros d'anthologie lui ayant valu son lot de statuettes aux galas Les Olivier. Un en particulier résume aussi bien le caractère arrogant de son personnage scénique que le génie de son écriture. Lors d’un gala Juste pour rire, Martin Matte a eu l’excellente idée de se présenter comme un humoriste n'ayant que l'argent en tête et étant adepte de la loi du moindre effort, affirmant d’entrée de jeu que le numéro qu’il allait présenter ne valait pas grand-chose. Et pourtant, même en ne terminant pas ses gags, l'humoriste nous a offert un numéro aussi efficace qu'intelligent et mémorable.
Nitro
Martin Matte au cinéma, c’était inévitable. Un saut qui nous a notamment donné la comédie Le trip à trois, dans laquelle il a pu poursuivre, d’une certaine façon, ce qu’il avait réalisé à la télévision avec Les beaux malaises. Mais, dix ans plus tôt, quelqu’un quelque part a cru que le premier rôle au grand écran de Martin Matte devrait être celui d’un méchant à la barbe finement taillée dans un blockbuster québécois carburant autant à l’essence qu’à l’adrénaline et aux décisions scénaristiques discutables. Au final, ce casting étonnant est devenu une référence plus amusante qu’autre chose.
Mais comme l’humoriste n’a jamais hésité à taquiner et à jouer l'artiste au-dessus de ses affaires, il était naturel de terminer cet hommage en lui rendant un peu la pareille. Qui aime bien, châtie bien, comme on dit!
