Publicité
Spectacles

Voici nos impressions du spectacle La cage aux folles

La cage aux folles

Après plusieurs dates à Montréal, le spectacle de La cage aux folles s'installe au Capitole de Québec pour plusieurs jours.

Complètement déjantée, cette adaptation de la pièce culte de Jean Poiret mérite amplement l'attention médiatique dont elle jouit depuis quelque temps. On suit l'histoire d'un couple homosexuel bouleversé par l'annonce du mariage de leur fils avec la fille d'un politicien conservateur. Quand les beaux-parents débarquent dans leur maison, ils devront s'efforcer d'être le plus traditionnels possible afin de leur faire croire qu'ils forment une famille unie et « normale ».

Alex Perron et Marcel Leboeuf mènent chacun des tableaux avec un jeu ample et maniéré qui ne peut qu'engendrer des rires francs. Les deux acteurs arrivent à insuffler une certaine sensibilité à leurs personnages, ce qui permet aux spectateurs de s'attacher à ce duo improbable, au-delà des pantalonnades.

On assume ici complètement le burlesque et le comique de situation. Tout est exagéré, débridé, voire grotesque, et ça fonctionne à tous les niveaux. La mise en scène de Joël Legendre rappelle un peu un pastiche du théâtre d'été classique, ce qui, encore une fois, se révèle franchement efficace. Timothée Galais-Bayonne est notre coup de coeur du spectacle. Son Jacob, le cuisinier/homme à tout faire, est aussi risible qu'attendrissant. Saluons aussi le travail de Guillaume Borys, convaincant sous les traits du fils déterminé à séduire sa future belle-famille embourgeoisée.

L'idée de présenter un numéro de drag queen avant le spectacle et pendant l'entracte, comme s'il s'agissait d'une incursion dans le fameux nighclub de La cage aux folles, permet à la pièce de passer de bonne à excellente. Grâce à cet interlude dynamique, la soirée ne tombe pas à plat, comme trop souvent lorsqu'un spectacle du genre est scindé en deux. La foule fait aller son bassin sur « Dancing Queen » avant de retourner dans l'appartement libertin de Georges et Albin. Rainbow, Michel Dorion, Tracy Trash et Nana assurent cette partie de la représentation avec panache.

Notons que les références très québécoises ajoutées au texte - de Michèle Richard au film Valérie - bonifient d'autant plus l'expérience. Définitivement, La cage aux folles est un divertissement flamboyant qui mérite d'être vu.

Le spectacle est présenté au Capitole jusqu'au 26 janvier. La pièce sera ensuite de retour à Montréal, à l'Espace St-Denis, du 5 au 23 février.