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Festival d'été de Québec

Que du bonheur avec Zac Brown Band : Le country a toujours la cote à Québec!

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Après une soirée de pluie qui n'a pas ralenti une jeune foule à venir danser à l'électro-FEQ, les festivaliers étaient de retour sur les plaines d'Abraham ce jeudi, cette fois pour la traditionnelle soirée country. Depuis quelques années, cette soirée figure parmi les plus populaires, alors que plusieurs artistes de renom ont foulé les plaines, qu'on pense seulement à Keith Urban, Brad Paisley, Luke Combs et Zach Bryan qui avait fait un coup de circuit l'année dernière. Cette fois, au tour du Zac Brown Band, formation incontournable du genre, de chauffer les planches, alors que l'ambiance se faisait plutôt frisquette sur le parterre. Heureusement, malgré les humeurs de mère Nature, le public était au rendez-vous, garnissant l'enceinte de sourires et de chapeaux de cowboys.

C'est un véritable arsenal de musiciens qui est débarqué sur scène, sur le coup de 21 h 30, entamant son tour de chant country avec l'excellente « Keep Me in Mind », avant d'enchaîner avec la très populaire « Toes », scandée par une foule heureuse de chanter « life is good today ». C'était bien vrai! Signe de la vitalité du country dans la Vieille-Capitale, la foule se faisait assez compacte à ce moment-là. Puis les notes du violon de Jimmy De Martini ont fendu l'air, alors que le groupe plongeait dans la survoltée « The Devil Went Down to Georgia », de quoi impressionner quiconque dans l'assistance. Déjà, on pouvait dire qu'on en avait eu pour notre argent, en voyant la maestria de ces musiciens experts.

Pendant les festivités, le groupe a pigé allègrement dans ses sept albums studio, nous faisant voyager léger au rythme de leurs chansons aux tonalités toujours heureuses. En grande forme et très en voix, le leader Zac Brown semblait ravi d'y être : « Comme c'est bon d'être ici », s'est-il exclamé après quelques titres. « Laissez le bon temps rouler », a-t-il ajouté plus tard, dans un anglais bien cassé. Ne se contentant pas de son propre répertoire, le groupe a ajouté sa touche spéciale avec une interprétation formidable de « Use Somebody » de Kings of Leon, à mi-parcours. La ballade « Free », mariée avec « Into the Mystic » de Van Morrison, nous a aussi donné notre dose de beauté, alors que les cellulaires s'illuminaient au parterre en guise d'appui. Suivait une version réjouissante de « You Can Call Me Al » de Paul Simon, assortie d'un segment rappelant Le roi lion, qui ne pouvait que nous faire sourire. Décidément, le Zac Brown Band semble avoir trouvé la recette du bonheur (et celle d'un excellent setlist truffé d'incroyables interprétations)!

Si les premières parties (dont on vous parle ci-dessous) n'ont pas toujours fait mouche, on peut dire que c'est tout le contraire pour la formation de Géorgie, qui a mis ses talents et sa bonhommie au service d'une soirée qui s'est finalement avérée aussi chaleureuse qu'enthousiasmante. La finale en point d'orgue, sur les incontournables « Chicken Fried » et « Homegrown », valait à elle seule le détour. Nous manquons pratiquement de superlatifs pour dire comment nous avons aimé notre soirée. À refaire dès que possible!

En première partie...

La star montante Morgan Wade avait certainement le répertoire et la voix pour lancer la soirée comme il se devait. C'est toutefois l'entregent qui lui a fait défaut. L'artiste américaine s'est présentée sur scène en mode pilote automatique, évitant pratiquement tout contact avec la foule qui se densifiait tranquillement. Avait-elle le goût d'être là? On peut se permettre d'en douter... Pour cette raison, le public l'a accueillie dans la plus grande indifférence. Nous avons néanmoins apprécié d'entendre en live ses deux pièces les plus connues, « Take Me Away » et le dessert, « WIlder Days », de même que son medley des succès « Your Love » (The Outfield) et « Jessie's Girl » (Rick Springfield). Sans améliorer son sort, la chanteuse a quitté la scène avant même la fin de sa dernière chanson, laissant ses musiciens compléter seuls le tour de piste. Une belle occasion manquée!

En deuxième partie, le Texan Charley Crockett, peu connu de notre côté de la frontière, mais très populaire chez nos voisins du Sud, a montré son savoir en déployant son country americana et parfois son blues, drapant les plaines d'une ambiance particulière, pratiquement d'une autre époque. C'était mélodieux et enveloppant, comme il se devait. D'emblée peu jasant, l'artiste a adressé quelques mots en français aux adeptes après les premières chansons, « merci beaucoup mes amis », puis s'est réchauffé. Au programme, une quinzaine de chansons, parmi lesquelles les plus familières « 10$ Cowboy », issue de son plus récent album éponyme, et « Welcome to Hard Times ». Armé de sa guitare qu'il tenait "à la Johnny Cash", de sa voix profonde et de musiciens plus que compétents, Charley Crockett nous a offert un très bon moment, qui mettait bien la table pour les têtes d'affiche.