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Humour

Un public extrêmement généreux accueille Anthony Kavanagh à ComediHa!

Jeudi soir, c'était au tour d'Anthony Kavanagh de monter sur la scène du Grand Théâtre dans le cadre du ComediHa! Fest-Québec.

Il a été accueilli par un public dédié et énergique. D'ailleurs, tout au long de la soirée, la foule a conservé cette même fougue, jusqu'à offrir des ovations debout à chacun des invités. La qualité des numéros n'était pas toujours au rendez-vous, mais les spectateurs, généreux, ne faisaient pas de discrimination.

D'ailleurs, l'inclusion était le sujet du premier numéro de l'animateur. Personne n'a été épargné par les blagues, souvent corrosives, d'Anthony Kavanagh.

« On finit tous avec la même étiquette, celle attachée à notre gros orteil chez Urgel Bourgie. »

L'animateur désormais habitué aux galas ComediHa! a aussi proposé un résumé de sa carrière en photo, puis un sketch sur des retrouvailles avec son équipe technique de l'époque de ses débuts en humour (34 ans plus tôt), tous excessivement vieux. Des danseurs aux cheveux gris ont envahi la scène pour une chorégraphie de hip-hop qui, quoique impressionnante, n'avait pas beaucoup de sens dans le contexte. Il a conclu son gala en abordant une remise en question qu'il a eue au cours des dernières années et qui l'a amené à apprécier d'autant plus son métier et sa famille.

Certains humoristes se sont démarqués plus que les autres dans cette soirée. Le Français Alex Fredo a charmé d'emblée les spectateurs en parlant de sa famille, puis Ouellet, en deuxième partie, a réussi à aborder un sujet très délicat - les pensées suicidaires - avec respect et intelligence. Pascal Cameron est aussi sorti du lot avec un texte grinçant dans lequel il abordait, notamment, ses difficultés d'homme blanc hétérosexuel au 21e siècle. Jay Laliberté, de son côté, s'est bien débrouillé en abordant ses problèmes de vision.

« Une mère monoparentale, c'est comme un père monoparental, mais avec les désavantages d'être une femme. » - Pascal Cameron

Yves P. Pelletier a ramené son personnage de M. Caron sur scène dans un sketch mettant aussi en scène André Ducharme. Ce dernier interprétait un homme dans une résidence de personne âgée qui reçoit la visite de son ami. Ce fut l'occasion pour les deux anciens membres de RBO de faire maints jeux de mots sur des termes médicaux (voir exemple ci-dessous) et parodier certaines chansons populaires (par exemple : « Le temps des cathédrales » était devenu « Le temps des cathéters »).

« Aide musicale à mourir : tu écoutes du Pierre Lapointe jusqu'à ce que tu crèves. »

Boucar Diouf et le duo Dominic & Martin ont été reçus par un standing ovation, puis la bruiteuse Geneviève Côté, découverte par plusieurs à Canada's Got Talent cette année, a conclu le gala de façon originale.

Il y avait quelques fausses notes dans ce gala mené par Anthony Kavanagh, mais l'enthousiasme du public a, en quelque sorte, sauvé la mise...

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