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Entrevue

Voici ce que réserve cette saison de STAT à Delphine

Après une première saison forte en émotions pour Delphine dans STAT, on s’est intéressé à ce que la suite des épisodes réservait au personnage. Jusqu’ici dans les nouvelles émissions, on peut apercevoir Virginie Ranger-Beauregard majoritairement dans son rôle de travailleuse sociale et un peu moins axé sur la vie personnelle de celle-ci, hormis une brève scène avec sa mère. Nous avons demandé à la comédienne de nous éclairer sur ce qui s’en vient.

Showbizz: Delphine a vécu beaucoup de choses dans la première saison et elle arrive forte jusqu’à présent en début de saison. Est-ce qu’elle est aussi forte qu’elle le semble ou est-ce un masque ?

Virginie : Elle arrive forte, oui. Depuis qu’elle a son simulateur cardiaque, elle mange des petites portions, plusieurs fois par jour, elle essaie de prendre soin de sa santé et suit son programme, ça lui donne un peu de contrôle… Mais quand tu as un trouble alimentaire, trop de contrôle, ce n’est pas mieux non plus. La ligne est mince. C’est une force, pas illusoire, mais très fragile. Le moindre ébranlement pourrait quand même tout faire débarquer.

Showbizz : Qu’est-ce qui va se retrouver central à l’univers de Delphine ?

Virginie : Depuis sa maladie cardiaque, porter un bébé serait trop dangereux, elle renonce donc à avoir des enfants… Mais c’est quelque chose qu’elle voulait beaucoup, donc elle est en train de faire le deuil de ça.

Tout le rapport entre : d’où on vient et qui on met au monde… Toute cette lignée est un peu chaotique pour elle. Son rapport avec sa mère est très difficile. On va comprendre que sa relation au corps et peut-être même la naissance de son trouble alimentaire, vient carrément de sa mère et de la façon dont elle est avec elle. Elle espérait un peu réparer ça avec un enfant, mais elle ne veut pas prendre ce risque-là. Ça se complexifie, on comprend mieux d’où elle vient.

Showbizz: Et sa relation avec Philippe, comment évolue-t-elle ?

Virginie : Elle avait l’impression que le fait de ne plus vouloir d’enfants simplifierait sa relation avec Philippe (Patrick Labbé). Mais il vit lui-même des changements et ce n’est pas la période la plus facile pour eux. La relation est difficile, ça ne coule pas de source comme ça a déjà été le cas. Tous les problèmes qui sont devinés, mais balayés, dans la première saison (la différence d’âge, vouloir des enfants ou ne pas en vouloir, la volonté de Delphine de se libérer sexuellement sans qu’ils se quittent)… Il y a tous ces aspects qu’on essaie d’éviter depuis le début, qui les rattrapent et vont devenir plus oppressants.

Showbizz : Quels sont tes défis comme actrice dans l’interprétation de ce personnage ?

Virginie : Le défi d’actrice, avec un personnage comme le mien, c’est de jouer un personnage de soutien pour des gens qui pleurent, qui vivent un moment de vulnérabilité vraiment grand, et d’être capable d’être en mineure, d’être la meilleure partenaire possible. Tout ça, en ne s’effaçant pas complètement, parce que c’est nous le personnage auquel le public est attaché. C’est un bon défi !

Showbizz : Quelque chose qui te plaît dans ton rôle ?

Virginie : Comme comédienne, j’aime jouer l’aspect du trouble alimentaire, je trouve ça vraiment important de porter ce sujet-là. Il y a eu des gens qui m’ont écrit pour me dire qu’ils se sentent moins seuls en voyant ce trouble représenté en télé. En même temps, j’aime que ça ne soit pas au centre, qu’il y ait d’autres facettes au personnage.

Comme quoi nous ne sommes pas que nos diagnostics ! Une conversation inspirante et une interprète qui continue de nous surprendre.

Pour en apprendre davantage, il faudra rester fidèle au poste. La quotidienne STAT est diffusée du lundi au jeudi à 19 h sur ICI Télé et TOU.TV.

On peut aussi retrouver Virginie dans la saison 3 d’Entre deux draps (où elle joue avec son copain, Pier-Luc Funk) et dans la mini série audio « Sommeil tranquille » sur Audible.