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Une finale dans le ton pour Only Murders in the Building

Only Murders in the Building

La première saison d’Only Murders in the Building s’est terminée sur une note parfaitement dans le ton de tout ce qui avait été introduit au cours des semaines précédentes, misant sur une rythmique et un style d’humour très classique, voire vaudevillesque, pour pouvoir aborder sous un angle inusité des préoccupations résolument modernes.

Le mystère entourant l’identité de l’assassin de Tim Kono ayant déjà été partiellement résolu dans les derniers instants de l’épisode précédent, la table était mise pour une course contre la montre pour sauver Charles (Steve Martin) et mettre la main au collet de Jan (Amy Ryan).

Encore une fois, les auteurs ont su miser sur une formule ayant fait ses preuves, démasquant une meurtrière qui avait su se cacher à la vue de tous depuis le début. Le tout en ne cherchant pas à dénaturer ce revirement typique, voire attendu, mais en l’utilisant plutôt comme tremplin pour la suite des choses.

Jan a ainsi révélé son côté légèrement dérangé à un Charles qu’elle croyait alors sur le point de mourir, tandis que Mabel (Selena Gomez) et Oliver (Martin Short) faisaient le plein de preuves incriminantes dans l’appartement de la passionnée de basson et de poison.

« Nous sommes tous Tim Kono »

Une fois la meurtrière arrêtée après une délicieuse poursuite dans les ascenseurs, la vie semblait enfin pouvoir reprendre son cours normal dans l’immeuble. Comme si rien ne s'était passé. Mais au moment des célébrations, Mabel a souligné que certains détails l’agaçaient encore, sans qu'elle puisse mettre le doigt dessus.

Le moment était alors venu de retourner à la toute première scène de la série, dans laquelle Charles et Oliver faisaient irruption dans une pièce pour découvrir une Mabel couverte de sang devant un cadavre.

Un corps qui s’est finalement avéré être celui de la peu sympathique Bunny, menant aussitôt à l’arrestation du trio, sur qui le piège s'est refermé à une vitesse fulgurante, et mettant la table pour une deuxième saison qui a déjà été confirmée par le diffuseur américain.

La présence du personnage de Tina Fey, reine incontestée des balados de type true crime, au moment de la sortie de l’immeuble de Charles, Oliver et Mabel, menottes aux poignets, n’est probablement pas anodine non plus.

Mais surtout, le fait que le dévoilement de la vraie nature de Jan ait été tourné en spectacle rocambolesque n'était pas non plus anodin dans un épisode destiné au départ à nous en apprendre davantage sur la vie privée de Tim Kono. Car la société se souviendra toujours davantage des coupables, alors que les noms des victimes ont tendance à sombrer dans l’oubli.

C’est ce qui a fait la particularité - et tout le charme - de cette première saison d'Only Murders in the Building, qui a osé prendre son temps pour établir son univers et développer adéquatement ses personnages, et qui a surtout su faire un superbe usage d’une approche plus légère pour aborder des thèmes plus sérieux, pour parler du monde d’aujourd’hui, de ses habitudes et de ses obsessions.

Le tout avec style, clairvoyance, et une capacité aussi inattendue que réjouissante à jouer sur autant de fronts sans avoir à desserrer les fils de l’intrigue.

La première saison d'Only Murders in the Building est disponible dans son intégralité, sur Disney+.