Too Hot to Handle représente certainement ce qui se fait de plus puéril en termes de téléréalité de dating.
L'émission a tout de même connu un succès impressionnant sur Netflix lors de sa sortie en 2020. Le bouche-à-oreille a bien fonctionné et rapidement, tout le monde est devenu curieux de découvrir cette téléréalité dans laquelle on empêchait des jeunes sexuellement très actifs d'avoir des rapports entre eux. Le but de l'émission est de leur apprendre à développer des liens émotionnels plutôt que sexuels dans une société qui encourage la consommation rapide des individus.
Bien entendu, ce n'est pas pour constater l'évolution psychologique des candidats et candidates que le public regarde Too Hot to Handle, c'est pour voir de beaux corps huilés sur la plage et pour rire un peu. Les célibataires de l'émission sont superficiels, égocentriques et pas très brillants. Tellement qu'on a du mal à croire que ce sont de vraies personnes. Ces mannequins, danseurs nus, influenceurs et barmans se pavanent en bikinis et en speedo avec comme seul objectif de forniquer avec le plus d'individus possible. La grande classe!
Lors de la première saison, les jeunes qui s'inscrivaient à Too Hot to Handle ignorait le vrai concept de l'émission, mais pour la seconde mouture, la production a donc dû s'y prendre différemment. Afin que les célibataires acceptent de participer à l'expérience, elle leur a fait croire à une fausse nouvelle émission qui se déroulait dans une villa paradisiaque - avec un faux animateur et un faux concept - et c'est seulement lors de la première soirée que l'intelligence artificielle Lana (préfète du groupe d'indisciplinés) leur a été présentée. Dès lors, ils ont compris les implications de leur séjour et ont été tout dépités dans leurs déguisements XXX d'animaux.
Chaque fois qu'ils s'embrassent ou succombent aux plaisirs charnels (y compris solitaires), une somme est déduite de la cagnotte de 100 000 $. À peine 24 h après le début du compte à rebours, déjà plusieurs dizaines de milliers de dollars ont dû être soustraits du montant global puisque personne (ou presque) n'a pu retenir ses pulsions. Les participants prennent ensuite de bonnes résolutions, mais dès que la nuit tombe, leur volonté s'amoindrit et les mains deviennent baladeuses sous les draps.
Heureusement qu'il y a la narration amusante de Desiree Burch pour ajouter un second degré à la production et l'empêcher d'être un portrait désolant d'une génération corrompue. Parce que oui, il y a quand même un aspect humoristique à ce cirque dépravé. La narratrice est, comme nous, ébaubie face à ces jeunes adultes débridés, incapables de retenir leurs instincts primaux et s'exprime sans gêne sur leurs comportements insensés. Mais, cette fois, ce n'est pas suffisant pour nous faire oublier la futilité du concept. La première saison nous a fait rigoler, certes, mais avec cette deuxième mouture, on n'arrive pas à se commettre autant. Si la première fois Too Hot to Handle était divertissante, la deuxième fois, elle n'est qu'abrutissante et pathétique*.
*À noter que nous N'avons vu que les 4 premiers épisodes.
Les 10 épisodes sont disponibles dès maintenant sur Netflix.