Il n’y avait qu’elle pour penser à pareille folie : dans la nouvelle websérie humoristique Sur la trace, qu’on anticipe déjà complètement décalée, la comédienne Ariel Charest, connue pour ses vignettes de lip-sync sur des extraits marquants de la culture populaire québécoise, revisite les phénomènes viraux du web sous forme de fausses enquêtes présentées façon « true crime ».Voyez la bande-annonce au bas de l'article.
Pensez à une vidéo « culte » qui a créé le « buzz » sur la Toile dans les dernières années, et grandes sont les possibilités pour qu’elle se retrouve dans Sur la trace. Hélène « la fille de l’UQÀM » Boudreau et ses « Gummy Bears » insérés au mauvais endroit, Yolande Ouellet et ses frasques au volant, Cintia et Kaled (qui avait trompé cette dernière « sans bouger », vous vous en souvenez?) d’Occupation double 2013, la grenouille vivante trouvée dans un poivron, la dinde noire qui a traumatisé la dame couchée sur son « couch » à Gatineau… Ça vous rappelle des fous rires?
Autour de ces histoires devenues « légendes » – une par webépisode de 10 minutes – l’enquêtrice Hariel Cherast (prononcé avec un fort accent à l’anglaise), bien sûr personnifiée par Ariel Charest, mènera une investigation à la CSI et à la Netflix, aidée de ses acolytes Pascaline (Isabeau Blanche) et Siméon (Sébastien René), toujours dans le format lip-sync qu’on connaît à la créatrice. D’autres visages connus, dont Joël Legendre, Simon Boulerice, Élyse Marquis, Guillaume Lambert, Richardson Zéphir, Emmanuel Bédard et Sophie Faucher, viendront leur prêter main-forte. Hariel et sa brigade arriveront-ils à faire la lumière sur ces affaires ô combien brûlantes? Évidemment, nul besoin de mentionner que le processus « d’enquête » et les conclusions tirées dans Sur la trace ne seront que purs délires, imaginés de toutes pièces.
Mais de quel recoin du cerveau de la talentueuse Ariel Charest a bien pu provenir aussi farfelue et foisonnante idée? Showbizz.net a posé la question avec enthousiasme à la principale intéressée qui, après nous avoir soufflé un « Écoute, chère... » d’une voix sereine de massothérapeute au spa, nous a expliqué que le projet partait de ses deux participations aux galas ComediHa! de Fabien Cloutier, en 2019 et en 2021, autour desquelles elle a brodé pour en tirer ce concept.
« On a voulu inventer et voir où ces histoires peuvent aller, si on patine », s’amuse l’actrice. « Parfois, on reste proche du fait divers, mais parfois, ça éclate dans la forme. Ce n’est pas convenu, c’est très déjanté et singulier, à l’image de ce que je faisais déjà. Il fallait garder ce côté absurde, un peu "What the fuck"... Les faits en soi sont iconiques; on ne pouvait pas aller en bas de ça! »
Entre des échantillons de Soirée canadienne, de Carl Carmoni et de la prise de bec entre François Legault et Gabriel Nadeau-Dubois au sujet des « wokes », Ariel Charest tenait à ratisser large dans ses références, qu’elle souhaitait éclectiques. « Tout le monde peut s’y retrouver et moi, ce sont des vidéos que j’adore, à la base. Ç’a été facile de travailler pour trouver des histoires fictionnelles autour. »
Ariel Charest précise qu’une grande recherche de droits d’auteurs a été effectuée en amont pour que la production puisse s’approprier les vidéos virales et les narrer en lip-sync. Les capsules originales dont s’inspirent les mini-intrigues de Sur la trace seront aussi jointes sur le générique de fin des webépisodes. « Il y a eu des refus, aussi. Des gens étaient décédés. Il y a eu beaucoup de travail avec des avocats sur le dossier. Puisqu’on parle de parodies, il y avait beaucoup d’éléments à délier et à comprendre. »
La websérie Sur la trace, une production de ComediHa!, sera disponible sur TVA+ à compter de ce dimanche 2 avril.
