Stéphane Gendron était de passage à Deux hommes en or, ce vendredi 23 avril, afin de faire le point sur une récente sortie publique qui en a surpris plus d’un.
L’ancien animateur aux opinions jadis aussi tranchées et percutantes que controversées a retenu l’attention au cours des derniers jours à la suite de sa participation au collectif Liberté d’oppression, dont la mission est d’« encourager la saine liberté d’expression en dénonçant les propos haineux dans les médias ». Collectif auquel sont notamment associés la député Catherine Dorion, l'entrepreneur social Fabrice Vil et l'autrice-compositrice-interprète Safia Nolin.
Dans une vidéo de près de onze minutes partagée sur la page Facebook du collectif (vidéo que vous pouvez visionner au bas de l’article), l’ancien maire de la municipalité d’Huntingdon offre un regard extrêmement critique sur son propre parcours médiatique, dénonçant sans détour les pratiques de certains médias et animateurs préférant le spectacle des opinions et de la polémique à l’objectivité.
Il faut dire que ce type de dérapages a atteint un autre niveau au cours de la dernière année.
Dans une entrevue très émotive accordée à Patrick Lagacé, le principal intéressé ne s’est pas défilé, assumant pleinement ce qu’il a pu dire et faire sur les ondes par le passé, tout en se servant aujourd’hui de ce parcours face auquel il effectué un virage à 180 degrés, ainsi que de sa connaissance de ce milieu, pour joindre sa voix à ceux qui militent pour un assainissement du discours public.
« Le trash, c’était une canalisation de frustrations profondes et personnelles, d’un état. On parle souvent du ''angry white man'', mais moi j’étais une ''angry person''. C’est au-delà du phénomène du trash. C’est vraiment une question très personnelle. Étant tombé là-dedans très jeune, tu te mets à patauger là-dedans et tu vois que les gens aiment ça et qu’ils en redemandent », a-t-il expliqué.
« Quand je regarde ça aujourd'hui, après deux thérapies et un long cheminement - qui n’est pas fini -, je me dis que c’est épouvantable. J’ai réalisé que ça devient un derby de démolition à travers les sautes [d’humeur] que tu fais, et là tu touches à des êtres humains », a-t-il poursuivi.
Stéphane Gendron s’est d’ailleurs montré particulièrement vulnérable à la fin de l’entrevue, lui qui a dû faire face à certains problèmes de santé durant la pandémie, lesquels lui ont fait perdre plus de 50 livres.
« Tout ce débat est venu rouvrir des blessures que j’essayais de régler depuis longtemps », a-t-il déclaré, tout en se montrant confiant que les choses allaient mieux aller cette année.