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Star Wars: The Bad Batch : défier les ordres

Star Wars: The Bad Batch
Satisfait
Notre critique
La série nous présente un moment charnière de l'histoire de Star Wars d'un point de vue inusité.

Dans la foulée des célébrations annuelles du 4 mai, les fans de Star Wars peuvent découvrir la nouvelle série The Bad Batch, dont le premier épisode est disponible dès maintenant sur la plateforme Disney+.

Ledit premier épisode, d’une durée de 72 minutes, débute dans les derniers moments de la guerre des clones, au moment où l’empereur Palpatine donne l’ordre à ses troupes d’exécuter tous les Jedi. Événement qui, dans les films, était raconté dans le dernier acte de Revenge of the Sith.

Mais un escadron d'élite formé de cinq clones génétiquement modifiés n’est pas aussi réceptif à cet ordre, n’ayant pas été programmé pour obéir aveuglément aux ordres, et assiste à la scène en ne comprenant pas de quoi il en retourne.

Déjà, l’idée de présenter ce moment charnière de la grande histoire de Star Wars du point de vue de personnages évoluant autant à l’intérieur qu'à l’extérieur des rouages de l’empire est on ne peut plus pertinente et intrigante.

Le principal intérêt de The Bad Batch est du coup de découvrir les choix, les dilemmes et les remises en question avec lesquels doit jongler ce groupe de soldats marginaux, soudainement appelé à observer les changements qui s’opèrent à travers la galaxie d’une tout autre façon. En prenant le temps d'analyser la situation, et en évitant d'être trop rapide sur la gâchette.

La formule de The Bad Batch demeure assez classique, mais efficace, nous faisant suivre le parcours périlleux d'un groupe de protagonistes se complétant les uns les autres de par leur personnalité et leur force distinctives. Remplacez les tortues ninjas par une troupe de clones rebelles et les égouts de New York par une galaxie très lointaine et vous avez déjà une bonne idée de la dynamique qui est proposée ici.

Nous devons d’ailleurs souligner l’excellent travail du comédien Dee Bradley Baker, qui prête sa voix à l’ensemble des clones, tout en trouvant plusieurs façons ingénieuses de la modifier pour donner un ton à la fois différent et similaire à chaque personnage.

The Bad Batch dévoile également une qualité d’animation qui a évidemment évolué depuis la série The Clone Wars, conservant un style visuel similaire, mais présentant des mouvements plus fluides et des textures plus détaillées.

Avec la popularité de la série The Mandalorian, Disney doit être confiant de rencontrer un succès similaire avec The Bad Batch, qui s'adresse aussi à un public beaucoup plus jeune. L’avenir de Star Wars est-il davantage du côté du petit écran que du grand? C’est la question qui revient toujours depuis la sortie de la dernière trilogie de la saga Skywalker, qui n’avait malheureusement pas réussi à satisfaire les attentes bien différentes de trois générations de fans.

L’univers de Star Wars étant tellement riche, et les fans se nourrissant des moindres détails et références présentés à l’écran, il est certain que ceux-ci sont plus susceptibles d’être comblés par une saison s'étalant sur huit heures que par un long métrage de deux heures et demie.

Et dès ce premier épisode, les créateurs font visiblement très bon usage du temps qui leur est alloué. Le résultat n’est aucunement hyperactif, les personnages sont bien installés, et le scénario aborde ce nouveau pan d’une histoire archiconnue d’un point de vue suffisamment inusité pour piquer notre curiosité. Vivement la suite!

La première saison de Star Wars: The Bad Batch est composée de 14 épisodes. Un nouvel épisode de 30 minutes sera disponible chaque vendredi à compter du 7 mai, sur Disney+.