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Si on s'aimait : Pas du tout l'échec qu'on craignait

Comme TVA a déplacé à trois reprises l'émission Si on s'aimait dans son calendrier (à l'automne, puis à l'hiver, puis au printemps) nous avions un peu peur du résultat. Ces changements de date sont rarement de bon augure. Mais, le résultat s'avère plutôt convaincant. Ces mois supplémentaires à bûcher sur le montage auront été productifs.

Si on s'aimait pousse plus loin le concept de la téléréalité de dating. Les téléspectateurs sont invités à suivre trois célibataires à travers le développement d'une nouvelle relation amoureuse. À chaque étape, ils rencontrent Louise Sigouin, une experte en accompagnement relationnel, qui les amènera à comprendre leurs comportements amoureux et pourquoi ils ont vécu des relations insatisfaisantes par le passé. Il y a aussi Guillaume Lemay-Thivierge et Émily Bégin qui commentent, depuis leur salon, les rancarts des candidats. Mme Sigouin discute aussi avec ces derniers de choses plus théoriques, comme les « 5 dualités ». Ça fait beaucoup! Heureusement, le montage a été habilement peaufiné pour ne pas nous donner l'impression d'un fourre-tout.

Guillaume et Émily s'acquittent de leur tâche avec sérieux, sans omettre d'y apporter une touche d'humour nécessaire. L'expérience les amène à se questionner sur leur propre relation et ils se livrent sans tabou. On appréhendait un peu le résultat de cette idée d'un couple témoin qui commente la téléréalité en temps réel, mais ça fonctionne plutôt bien. Tout ici était une question de dosage.

Les trois célibataires vedettes - Jonathan (35 ans), Jennifer (50 ans) et Jean-Philippe (45 ans) - ont été judicieusement choisis par la production. On s'attache à chacun d'eux et leurs rencontres cycliques dans le bureau de la psychologue nous permettent de mieux comprendre leurs comportements lors des sorties avec leurs prétendant(e)s. L'aspect plus théorique de Si on s'aimait s'avère également pertinent puisqu'il amène les téléspectateurs à s'interroger sur leur manière d'être en amour. Bien qu'à certains (rares) moments, on plonge un peu trop dans la psycho-pop, on revient rapidement dans le concret grâce à des exemples clairs et probants.

Si on s'aimait nous offre un divertissement compétent, voire utile en ces temps de confinement où les couples peuvent être mis à rude épreuve. Alors que le téléspectateur moyen est désespérément à la recherche de nouveau contenu à se mettre sous la dent, le docuréalité de TVA arrive à point. Comme quoi la patience, en couple comme en télévision, peut être payante!