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Entrevue

Révolution ou « la recette parfaite »

Révolution ou « la recette parfaite »

Après deux épisodes de Révolution, nous ne pouvons qu'admettre l'intelligence et l'efficacité du format québécois. Au-delà d'une simple émission de danse, Révolution propose un divertissement de qualité amalgamant efficacement émotion et savoir-faire.

Nous avions envie d'en apprendre davantage sur cette idée brillante qui prouve, une fois de plus, le talent de nos créateurs québécois.

FAIRPLAY et TVA développent ce projet ensemble depuis environ trois ans. « Force était d'admettre qu'au niveau des shows de danse un peu partout dans le monde, il y a des formats qui commençaient à s'essouffler. On voulait arriver à quelque chose de vraiment différent de notre côté », explique Marianne Boulet, productrice au contenu chez FAIRPLAY.

« Nous avons étudié tous les formats du monde, de La voix à Who Wants to Be a Millionaire? pour voir quelle était la recette derrière », poursuit Véronique Di Lullo, directrice, marques et contenus chez Québecor Contenu). « Ce qu'on a réalisé c'est que c'était l'émotion sous toutes ses formes et sous tous ses angles qui était la clé. C'est l'émotion qui est le fil rouge de Révolution. »

L'émission Révolution se différencie des autres émissions de danse à plusieurs niveaux, mais le fait qu'elle n'ait pas d'animateur est l'une des principales distinctions. « Quand on développait, il y a eu un nom qui nous est venu en tête et c'est celui de Sarah-Jeanne. [...] Au début, elle n’a pas accepté, pas parce qu'elle ne voulait pas animer, mais ce n'était pas ce qu'on voulait nous non plus. On voulait quelqu'un qui accompagne. Elle est ensuite venue faire un tour en audition et c'est là qu'elle est tombée en amour avec les danseurs », explique Mme Dallaire. « Approcher un rôle aussi important d'une manière aussi différente, c'est une évolution qui nous plaît beaucoup et Sarah-Jeanne nous aide beaucoup dans le développement. Son rôle va changer au fil des phases aussi. Elle se veut évolutive au niveau de son approche. »

En ce qui concerne les maîtres, la production souhaitait engager des sommités du domaine. « C'était important pour nous qu'il y ait une crédibilité sur le panel de maîtres. On voulait que les danseurs qui se présentent à Révolution soient jugés et accompagnés par des pros, qui pouvaient les critiquer avec toute leur vérité parce qu'ils savaient de quoi ils parlaient », explique Marianne Boulet de FAIRPLAY.

« Cette réflexion-là venait aussi du fait que nous arrivions avec un outil qui permettait d'analyser à 360 degrés les danseurs », poursuit la productrice. « Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir utiliser cet outil-là et d'être capable de s'en servir à bon escient... »

Découvrez ici qui sont Les twins.

Cette idée révolutionnaire du 360°, c'est Olivier Aghaby, qui nous a entre autres donné Le tricheur, qui l'a eue. « Je me rappelle d'un meeting où on était assis – je pense que c'était en mars 2015 – et il nous dit : « imaginez si on était capable de découper le mouvement comme dans le film La matrice. » S'en sont suivi beaucoup de nuits blanches et plusieurs mois de développement. Ç'a été très laborieux », se rappelle Mme Dallaire.

« C'est une compagnie québécoise qui s'appelle Traveling TV qui est embarquée avec nous sur le projet et qui a tenté de faire de notre rêve une réalité », enchaîne Marie-Eve Dallaire de FAIRPLAY. « C'est 128 caméras, installées autour d'une scène de 36 pieds de diamètre, qui nous permettent de voir les images en 4K et les danseurs sous tous leurs angles. »

Sans surprise, des sommes impressionnantes ont été injectées dans le projet. « En trois ans, Quebecor et FAIRPLAY ont investi beaucoup d'argent parce que tout le monde croyait qu'on tenait quelque chose de vraiment intéressant. On disait en anglais : « We believe in our format ». C'était la phrase qui nous motivait. Jusqu'à aujourd'hui, on « believe » encore. »

« À TVA, on connaît notre public et on va se dire, en ce moment, nos dimanches soirs étaient remplis par La voix. On s'était donné comme rêve qu'on voulait ratisser aussi large que notre show de variétés numéro 1 », commente Véronique  Di Lullo, directrice, marques et contenus chez Quebecor contenu.

Évidemment, FAIRPLAY et TVA espèrent que le format sera exporté partout dans le monde. L'équipe est actuellement en discussion avec un marché, mais on ne veut pas nous révéler lequel encore. C'est à suivre...

À tous ceux qui n'auraient toujours pas vu un épisode de Révolution, nous vous conseillons de remédier à la situation dès ce dimanche, vous ne serez pas déçus!