Ce dimanche avait lieu la grande première de la septième saison de La voix. Avez-vous remarqué qu'on a tenté de dépoussiérer le concept pour y insuffler un vent de fraîcheur?
Avec un nouveau réalisateur et directeur artistique à la barre du concept - Jean-François Blais anciennement à En direct de l'univers - on a donné un joli coup de plumeau à cette émission qui cartonne chaque dimanche durant l'hiver depuis six ans. D'un point de vue visuel, le changement est perceptible et appréciable. L'image de l'émission a été rajeunie et le résultat n'a rien à envier aux autres moutures internationales.
Dans ce cadre, on a senti l'animateur Charles Lafortune beaucoup plus à l'aise et libre dans ses interventions, tout comme les coachs d'ailleurs. C'est ainsi qu'on a pu les voir interagir dans les coulisses et entre chaque performance de candidats, ce qui a ajouté un peu de légèreté au concept. Dans ses interventions, la magnifique Lara Fabian a été la plus pertinente, expliquant aux candidats rejetés avec exactitude le pourquoi de sa décision. On aime définitivement cette coach intelligente et nuancée! Celle-ci a paru franchement troublée lorsqu'elle a été la première victime de la nouvelle fonction « blocage » et cela a donné lieu à un moment amusant, mais toutefois confus pour la pauvre candidate qui patientait sur scène en se demandant ce qui se passait.
On remarque aussi que les présentations des candidats sont maintenant un peu moins axées sur le pathos. Cela fait définitivement du bien de ne pas constamment chercher l'élément larmoyant dans chaque histoire de vie. Le résultat s'avère ainsi plus réjouissant. Les candidats peuvent aussi voir les membres de leur famille lorsqu'ils chantent. On a de cette manière pu surprendre une candidate dont la famille mexicaine est débarquée à son insu.
Le meilleur moment de cette première fut celui où la vedette Corey Hart s'est présentée dans les auditions à l'aveugle, subissant le même traitement stressant que les candidats. On s'entend, ce moment était sûrement arrangé avec le gars des vues, mais cela faisait du bien de voir un peu de variété dans le traitement des invités plutôt que de simplement présenter une performance. Tout le monde a joué le jeu et c'était fort amusant. La machine promotionnelle est toujours à l'oeuvre ici, on le sait bien, mais c'était néanmoins réussi. Exit les mentors cette année! Nous aurons plutôt droit à des membres honoraires... Reste à voir comment cela se traduira différemment à l'écran.
Malgré tous ces changements, est-ce que cette nouvelle mouture vitalisée a misé juste? Le fait d'actualiser le look ne peut certainement pas nuire, mais la principale problématique de La voix persiste; sa trop longue durée. Avec seulement dix auditions en deux heures, il faut beaucoup de blabla pour combler les trous. On parle de tout et de rien, on papote, on tente de séduire les candidats à grands coups de sentiments et de phrases-chocs.
Pourtant, La voix mériterait tout simplement d'être resserrée. En enlevant 30 minutes aux émissions dominicales, on aurait ainsi un résultat beaucoup plus efficace et punché. Il est clair que le diffuseur a le gros bout du bâton dans cette case horaire et qu'il veut maintenir cette position de dominance, mais on dilue malheureusement le contenu et l'intérêt des téléspectateurs en présentant le tout ainsi. Surtout que sur le lot des candidats présentés dimanche, il y en a eu finalement bien peu qui étaient mémorables.
De votre côté, avez-vous aimé ce grand retour de La voix?
Voyons voir ce que la semaine prochaine nous réserve...