Entrer sur le plateau d'On ramassera demain, nouveauté de la saison à Télé-Québec, c'est comme entrer dans un univers parallèle. Dans une maison mid century, nichée dans un quartier résidentiel de Longueuil, une véritable fourmilière d'artistes et artisans s'y affaire, avec passion, pour rendre à l'écran ce talk-show nouveau genre, où l'esprit est à la fête.
Le sol est jonché de confettis et morceaux de guirlandes, le comptoir de cuisine est garni de bouteilles pour concocter les cocktails qui se retrouveront ensuite dans les mains des figurants, une boule disco trône au milieu d'un corridor et la piscine creusée au sol-sol de la maison, appuyée contre un rideau de franges métalliques, épate au premier coup d'oeil. C'est vraiment un plateau télé comme aucun autre.
Dans les corridors exigus, les figurants pérégrinent en simulant la bringue, tandis que l'équipe se meut autour de la vedette du projet, Pier-Luc Funk, qui gesticule, monologue, s'amuse, claque des portes et crie « Sambuca » à tue-tête. De quoi nous mettre instantanément dans l'esprit du party qui se trame et se tourne. Sous l'oeil attentif du réalisateur Patrice Ouimet, de la productrice Nathalie Larose et de la directrice au développement et productrice au contenu, Hélène Girard, tout est permis, tout est possible.
Il s'agit, visiblement, d'un projet assez exigeant pour Pier-Luc Funk, qui ne semble avoir rien à son épreuve. Il nous explique : « Tu me pognes au moment où c'est la douzième de douze. On ne s'est vraiment pas donné la tâche facile. On a travaillé fort pour donner un show qui n'existe pas, qui ne ressemble à rien. Il y a des sketchs, des jeux, des monologues d'ouverture, des chansons. Oui, on a beaucoup de chapeaux, oui c'est épuisant à faire, mais on arrive à un résultat duquel on est fiers. »
J'étais de la première table à dessin, pour savoir comment on allait faire ce show-là jusqu'à je reçois les montages et je donne des notes sur ce que je ferais, couperais ou resserrerais.
Il poursuit : « Je me suis dit au départ, je vais avoir juste ça à faire. Je n'aurai pas d'autres projets en même temps. Mais j'avais sous-estimé le "ça". On est en tournage deux jours par semaine, plus une journée de tournage où l'on tourne deux sketchs. 9 h 30 du matin à 11 h 30 le soir. On chante des tounes, j'ai un monologue d'ouverture à apprendre, ainsi que deux sketchs. La journée que je ne suis pas en tournage, il faut que je prépare ce qui va arriver dans le prochain show. C'est une job à six jours semaine. Je pense que je suis comme ça, les gens ici aussi : on travaille la pédale dans le fond. On n'est pas capable de se la donner facile. Mais on aime ce qu'on fait et on veut un résultat plus que correct. »
En effet, de l'animation, à la production, à la réalisation, en passant par la gestion des réseaux sociaux inventive et vintage de Mégan Ouellet-Lamontagne, il y a une cohésion, une dévotion et une affection qui sont belles à voir dans cette équipe, une véritable famille, et qui pourraient en inspirer d'autres. Il va sans dire que tout cela contribue grandement au résultat luxueux qui se retrouve à l'écran, aussi divertissant que festif.
Lors de notre visite, les invités de la journée, Émily Bégin, Boucar Diouf et Pierre-Yves Roy-Desmarais, s'amusaient comme des petits fous autour d'une partie revisitée de beer pong, un rassemblement que vous pourrez voir dans l'avant-dernier épisode de la saison. Nous vous présentons en exclusivité une image ci-dessous.
Si les tableaux musicaux sont peut-être un peu trop nombreux dans cette proposition de Télé-Québec, nous tenant parfois bizarrement à distance de la fête, on craque cependant pour la fougue de l'animateur et comédien multitalentueux Pier-Luc Funk, les sketchs givrés/sucrés qui mettent en vedette des stars qu'on adore, les conversations complices et les tête-à-tête formidables entre l'animateur et son comparse musical, Jean-Sébastien Houle. Vivement une deuxième saison!
La saison d'On ramassera demain se poursuit chaque jeudi à 21 h à Télé-Québec. C'est à voir!