Deux choses sont devenues très claires au cours du quatrième épisode de Loki, qui a heureusement vu la série reprendre du poil de la bête après l’heure un peu trop générique proposée la semaine précédente.
Certes, les studios Marvel ont toujours été très habiles pour cacher des indices à la vue de tous, pour rendre une ligne de dialogue plus importante qu’elle le paraissait au départ, pour sortir une image de son contexte, et ainsi pousser les fans à se lancer dans une constante collecte d’informations, et à imaginer toutes les théories possibles et imaginables pour la suite des choses. Et ce, aussi bien à court qu'à long terme.
Mais au final, indépendamment des innombrables possibilités de l’univers qui est édifié, la production suit généralement une trajectoire assez classique.
La beauté de Loki, c’est que ses créateurs s’amusent constamment aux dépens de celle-ci, mais sans forcément la dénaturer. La série de Michael Waldron s’impose d'ailleurs de plus en plus de par l'ingéniosité et l'intelligence de son écriture.
Un constat qui s’est concrétisé d’une manière délirante lorsque Loki s’est mis à développer des sentiments pour Sylvie… qui n’est qu’une autre incarnation de sa propre personne… Un événement qui a bien failli faire dérailler la ligne du temps. Bref, difficile d'imaginer plus belle façon d’illustrer tout le narcissisme du personnage-titre.
Nous accordons également des points pour l’excellent concept de la prison temporelle où Loki devait revivre la même minute au cours de laquelle Lady Sif lui donnait une correction pour avoir gâché sa coiffure. Le tout afin d’inciter ce dernier à enfin comprendre certaines choses sur sa propre personne.
Ce que la série fait particulièrement bien, et de manière judicieusement progressive, c’est de se servir de toutes les caractéristiques de son personnage titre pour teinter les moindres rouages de l’intrigue, et sous-entendre.
Tout est devenu une question de bluff, de mensonges, de faux-semblants, de boucles se répétant à l’infini, et de l'inévitable manifestation du chaos lorsqu'un contrôle excessif est exercé sur l'ordre des choses.
Et ce quatrième épisode, qui fut à bien des égards le plus solide jusqu’à maintenant, ne pouvait évidemment que comprendre son lot de révélations et de prises de conscience allant de pair avec ces intentions.
Les rôles entre les variants et la TVA ont été complètement inversés, tandis que le mystère continue de planer quant aux origines, au rôle réel et à l’identité des dirigeants de celle-ci.
Nous avons également eu droit à une première scène post-générique - et non la moindre - dans laquelle nous avons retrouvé un Loki qui n’avait finalement pas été désintégré, mais plutôt téléporté dans une version post-apocalyptique de la ville de New York.
Un endroit visiblement peu clément où le principal intéressé s’est retrouvé nez à nez avec d’autres incarnations de lui-même.
Une scène qui nous a également fait pousser un soupir de soulagement en ce qui a trait au sort réservé à Mobius, à qui Ravona a fait chèrement payer sa traîtrise.
Bref, la table est mise pour un dernier tiers qui s’annonce particulièrement survolté, et qui semble de plus en plus vouloir intégrer des éléments qui seront déterminants pour la suite du MCU.