Loki continue de s’imposer comme l’une des productions les plus futées et stimulantes que les studios Marvel aient produites depuis un bon moment.
Une bonne partie de cette réussite repose, évidemment, sur la manière très habile dont furent échafaudées les bases esthétiques et narratives de la série, tout comme sur les performances à la fois opposées et complémentaires de Tom Hiddleston et Owen Wilson.
Mais la série créée par Michael Waldron se distingue également de par la façon dont elle jongle continuellement avec des idées éculées, mais en modifiant un simple détail pour produire des effets totalement différents.
Le deuxième épisode a continué d’édifier en ce sens la dynamique de la relation unissant Loki et Mobius. Le tout dans une intrigue typique de deux « enquêteurs » qui n’auraient jamais dû travailler ensemble, mais qui ont néanmoins besoin l’un de l’autre pour obtenir ce qu'ils désirent.
Dans la majorité des récits du genre, les rôles auraient été inversés. Mobius aurait été moins enclin à travailler avec Loki, qui, pour sa part, a tout à gagner en démontrant qu’il n’est pas l‘être égocentrique, menteur, manipulateur et avide de pouvoir qu’on a connu au fil des ans.
Et pourtant, c’est Mobius qui défend corps et âme l'immense potentiel de cette relation de travail (même s'il est loin d'être dupe), tandis que Loki sait se montrer coopératif, mais en cachant la majeure partie de son jeu.
Résultat : tous les scénarios et tous les revirements semblent toujours envisageables, rendant le personnage-titre encore plus imprévisible qu’il ne l’était déjà, pour le meilleur et pour le… Non, vraiment, seulement pour le meilleur.
Particulièrement bien ficelée, la série exige que nous adoptions ces deux points de vue, nous demandant de croire qu’une personne peut changer, tout en nous faisant attendre ce fameux moment où elle prendra tout le monde par surprise.
Le tout, ironiquement, dans un récit où le passé, le présent et le futur ont déjà été écrits.
Variant(e)
Ce qui a évidemment retenu l’attention à la fin de l’épisode de cette semaine, le deuxième de la série, c’est la révélation du personnage de Lady Loki, qui est venue brouiller encore davantage les cartes quant aux intentions du personnage principal, mais aussi en ce qui a trait à ses propres origines (temporelles, ses intentions et ses motivations).
Et nous commençons déjà à voir comment son sabotage de la ligne du temps pourrait, effectivement, avoir un impact considérable sur la direction que prendra l’univers Marvel au cours des prochaines années, et ce, aussi bien au petit qu’au grand écran.
Comme pour toutes bonnes productions du studio, le spectateur doit demeurer attentif aux moindres détails visuels et sonores. Une image (ou une réplique) contient souvent beaucoup plus d’informations qu’il n’y paraît.
Dans ce cas-ci, la très brève apparition du nom de la planète Vormir lors de l’explosion de la ligne temporelle, lieu où s’est sacrifiée Black Widow dans Avengers: Endgame, n’est certainement pas anodine...
Les deux premiers épisodes de Loki sont disponibles dès maintenant, sur Disney+.