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Critique

L'imposteur à TVA : suspense psychologique haletant

Saison 2 de L'imposteur : les auteurs avancent quelques pistes pour la suite

Cette nouvelle proposition de TVA ralliera certainement un grand nombre de téléspectateurs grâce à son suspense psychologique haletant et sa distribution exemplaire. En distillant des indices intelligemment et parcimonieusement dans son intrigue accrocheuse, L'imposteur s'assure de capter l'intérêt rapidement et de le conserver. Certainement l'une des séries à voir cette saison!

On y fait la rencontre de Philippe (excellent Marc-André Grondin), un homme qui tente tant bien que mal de remettre sa vie sur les rails après un séjour prolongé en prison en raison d'une grave erreur de jugement. Bien intentionné et déterminé à réussir sa réinsertion sociale, Philippe se frappe pourtant à tous les obstacles, à commencer par la recherche d'emploi qui s'avère fastidieuse. Alors qu'il vit un moment de découragement, le jeune musicien sera frappé de plein fouet par l'opportunité de prendre l'identité d'une autre personne et d'adopter une vie qui n'est pas la sienne. Il décidera de tenter sa chance, même si cela peut se jouer au péril de sa vie et de celles de ses proches.

Des séries comme celle-ci, il s'en fait peu au Québec. Des séries où l'on découvre, en même temps que le protagoniste, les éléments de l'intrigue, un peu à la manière d'un jeu vidéo. Des séries qui tirent leur épingle du jeu à la fois dans le policier, l'action et le psychologique. Cette fraîcheur, cette nouveauté et l'intelligence avec laquelle l'histoire est menée - en dépit de quelques raccourcis scénaristiques et d'un premier épisode plus lent qui sert à placer les pions - contribuent au succès de l'ensemble. Il s'agit d'un travail très intéressant que nous livrent les auteurs Annie Piérard, Bernard Dansereau (le duo derrière Annie et ses hommes) et Étienne Piérard-Dansereau et certainement l'un de nos coups de coeur de la saison. Après les trois épisodes que nous avons eu la chance de visionner, nous sommes définitivement avides d'en savoir plus.

Au coeur de la distribution, on retrouve Marc-André Grondin qui s'illustre avec tout le talent et l'intensité dont il est capable. Bien sûr, ses preuves ne sont plus à faire, mais il fait bon le retrouver dans une série bien de chez nous. Sa présence magnétique happe et chavire et on se surprend à scruter son regard comme s'il contenait la clé d'une énigme, bien que son personnage vulnérable soit dans l'obscurité tout autant que le téléspectateur. À ses côtés, on retrouve de grands comédiens, notamment Francine Ruel, très juste en mère éplorée mais aimante, Raymond Bouchard en patriarche las et Guillaume Cyr qui s'impose avec le personnage très attachant du grand frère complice. La caméra habile et lumineuse de Yan Lanouette Turgeon ausculte chacun des mouvements des personnages avec une précision chirurgicale, captant aisément l'émotion au passage, mais s'avère tout aussi efficace lorsqu'une scène d'action survient. L'insertion de prises de vue aérienne est tout aussi intéressante.

Bref, il y a peu à redire de cette série de 10 épisodes, si ce n'est qu'il faudra définitivement s'y intéresser. Performances renversantes, réalisation adroite, intrigue captivante et le retour attendu de Marc-André Grondin à la télévision. Que dire de plus? Dès le 12 septembre à 21 h à TVA.

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