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Critique et galerie de photos

Les pays d'en haut, saison 2 : Vincent Leclerc toujours aussi renversant

Les pays d'en haut, saison 2 : Vincent Leclerc toujours aussi renversant

Je fais partie de ceux et celles qui ont complètement adhéré à la série Les Pays d'en haut, une mouture revampée et réappropriée du classique de Claude-Henri Grignon. En janvier dernier, j'avais été emportée par cette histoire d'amour et de misère mettant en vedette des acteurs extraordinaires, Vincent Leclerc en tête avec son immense Séraphin. C'est donc avec un bonheur consommé que j'ai retrouvé les protagonistes de cette fresque historique, pour les deux premiers épisodes de la deuxième saison, fournis aux médias. N'ayez crainte, pas de déception à l'horizon pour les adeptes de la première heure...

On retrouve donc Séraphin et Donalda, dans l'an 1886, alors qu'ils viennent tout juste de faire un mariage de raison, tout cela pour sauver le père de Donalda. Séraphin, désormais maire de Ste-Adèle, prend grand soin de sa Donalda, ce qui n'est pas nécessairement le cas pour ses concitoyens. Après une série d'événements dérangeants et une humiliation sur la place publique, celui-ci n'hésitera pas à lancer une vague d'austérité sur le village. En même temps, il tentera de protéger un secret qui pourrait bien le détruire. Pendant ce temps, Donalda, secrètement enceinte d'Alexis, se dispute la garde de Siffleux avec son ancien prétendant qui fait toujours battre son coeur. Pas de répit en vue pour cette pauvre femme, qui réussira malgré tout à trouver un équilibre avec son nouvel époux.

La deuxième saison démarre sur les chapeaux de roue, nous entraînant avec elle dans cette intrigue aux airs familiers. Rancoeurs, querelles et règlements de compte sont au programme pour une suite qui s'annonce des plus mouvementées. Pas de rupture de ton ni de style par rapport à la première saison, alors que le tournage a encore eu lieu au Village Canadiana de Rawdon. La caméra attentive de Sylvain Archambault (Mensonges, Les Lavigueur) capte toujours aussi bien l'émotion et la misère de ces personnages qu'on aime voir évoluer, les textes de Gilles Desjardins, contemporains, sont toujours aussi captivants.

Évidemment, le talent des interprètes y est pour beaucoup dans le succès de cette série qui a attiré en moyenne 1,6 million de téléspectateurs en janvier dernier. Sarah-Jeanne Labrosse insuffle à la fois force et fragilité à sa jeune Donalda, tandis que Maxime Le Flaguais est fougueux dans la peau d'un Alexis torturé. Le reste de la distribution est aussi accomplie, notamment Antoine Bertrand en impulsif Curé Labelle et Julie Le Breton avec sa délicieuse et détestable Délima.

C'est toutefois Vincent Leclerc qui continue d'attirer tous les regards, en proposant un Séraphin plus nuancé que jamais.

C'est toutefois Vincent Leclerc qui continue d'attirer tous les regards, en proposant un Séraphin plus nuancé que jamais. Dans cette deuxième saison, on le découvre fortement vulnérable en présence de sa dulcinée. Pourtant, il fait toujours montre d'une poigne de fer et d'un manque d'humanité criant envers les autres citoyens. Leclerc navigue dans ces eaux troubles avec souplesse, rendant son personnage à la fois détestable et touchant. Un travail de maître. Celui-ci mérite tous les éloges qu'il récoltera sans aucun doute durant la prochaine saison.

La deuxième saison de Les pays d'en haut nous ramène en terrain connu et c'est une très bonne chose. La recréation d'époque est irréprochable, la distribution exemplaire et le résultat est prenant. Vivement le mois de janvier, donc, pour retrouver Séraphin et ses antagonistes, dans cette lutte à finir complètement captivante.