Publicité
Critique et galerie de photos

Les invisibles ne passeront certainement pas inaperçus cet hiver à TVA

Les invisibles ne passeront certainement pas inaperçus cet hiver à TVA

Dès le 7 janvier prochain, TVA propose de faire une incursion dans le quotidien bouillonnant d'une agence artistique montréalaise avec Les invisibles. Inspirée de l'excellente production française Dix pour cent (Appelez mon agent au Québec), la série Les invisibles s'orchestre autour des allées et venues de quatre agents au tempérament bien différent et mise sur une tonne de caméos de vedettes qui ont bien voulu jouer le jeu de l'autodérision pour notre plus grand plaisir. C'est ludique, c'est captivant, c'est truffé de référence à la télévision québécoise et c'est mordant. On aime!

Ceux qui se sont déjà délectés de la version française sur l'Extra d'ICI Tou.tv ne seront pas dépaysés avec le premier épisode des Invisibles. On y reprend la même trame narrative, soit celle de l'actrice refusée in extremis pour un grand rôle en raison de son âge. Cécile de France devient Hélène Florent. La situation comme les textes prennent une couleur toute québécoise et le résultat est parfait.

Si la première saison de la série française comptait six épisodes, la version québécoise en comptera 24, dont 12 seront présentés cet hiver. On a fait appel à la douée Catherine Léger (Charlotte a du funAu secours de Béatrice) pour signer les textes qui ne manquent pas de punch. Dans le deuxième épisode, dont la trame est complètement originale, la productrice Sophie Lorain se donne un bien vilain rôle et devient celle qui rejette un acteur, en l'occurrence son complice d'Au secours de Béatrice Pierre-Luc Brillant, en raison de sa barbe. Dans le troisième épisode, les rivales France Castel et Louise Marleau se disputeront un rôle tandis que dans le quatrième épisode, Patrice Robitaille refusera de jouer avec Julie Le Breton parce qu'il en est tombé amoureux. Vous comprenez le concept : les acteurs se jouent eux-mêmes, mais dans des situations complètement fictives (ou presque), ce qui ajoute au plaisir de l'ensemble.

Dans ce contexte, on côtoie les quatre agents surmenés, interprétés par Bruno Marcil, Karine Gonthier-Hyndman, Benoît Mauffette et Danièle Lorain. Le premier (oui oui, Monsieur Plaisirs gastronomiques) trouve enfin un rôle substantiel qui lui permet de briller en démontrant l'étendue de son talent. Son Jean-Frédéric est ambitieux, mystérieux et calculateur à souhait. Coup de coeur immense pour lui. Karine Gonthier-Hyndman incarne la caractérielle Alexandra, qui trouve plusieurs des meilleures répliques des premiers épisodes, dont  celle-ci : « Je veux que tu me changes mon lunch de place avec France Beaudoin. Je ne peux pas voir quelqu’un de gentil en ce moment. La simple idée d’avoir à sourire, ça me donne mal au coeur. » Benoît Mauffette a le rôle ingrat de l'agent bonasse dont tous abusent. Enfin, on retrouve avec plaisir Danièle Lorain, dont la Arlette a la sagesse de l'expérience. Elle partagera notamment une scène superbe avec sa soeur Sophie Lorain, encore une fois pour notre plus grand bonheur.

On peut certainement parler d'une adaptation réussie avec Les invisibles, qui devra affronter Les pays d'en haut dans la grille horaire de l'hiver (vite, aux enregistreurs!). La série, qui attirera assurément les fanas de télévision et de showbizz, a tous les ingrédients pour ne pas passer inaperçue. La distribution charismatique est comme un vent de fraîcheur dans le paysage télévisuel actuel et les situations sont suffisamment tordues pour nous dérider et nous captiver. C'est à ne pas manquer!