Après que son père, M. Awesome, ait décidé de prendre sa retraite, Prock devient le nouveau chef du groupe de superhéros Les Awesomes. Mais ceux-ci sont bien déconcertés de le voir hériter de la tâche, puisqu'il semble bien incapable de faire quoi que ce soit de bon. Après le départ massif de nombreux alliés, Prock devra reconstituer un nouveau groupe de héros, mais en faisant appel à des rejets, ceux que son père avait boudés à l'époque pour des raisons diverses. On verra donc le nouveau chef tenter tant bien que mal de remettre sur pied un groupe qu'il croit essentiel à la survie de la planète.
Voilà la prémisse de cette série animée créée par Seth Meyers de Saturday Night Live et Mike Shoemaker. Si la distribution vocale américaine pouvait compter sur les plus grosses pointures de l'humour de nos voisins du Sud, la distribution québécoise n'est pas en reste. Rémi-Pierre Paquin, Mariloup Wolfe, Anaïs Favron, France Castel, Sébastien Delorme, Didier Lucien et Hugolin Chevrette prêtent respectivement leur voix aux personnages de Prock, Concierge, Hotwire, Gadget Gal, Muscleman, Impresario et Frantic.
Ils sont rejoints par Eddy King et Pierre Lebeau qui sont respectivement Madame Moumbarou et le méchant Docteur Malocchio.
D'emblée, on aurait pu penser que cette série était une nouvelle variation sur un temps, à l'instar des Simpsons, American Dad, Southpark et autres farces américaines. Mais ce qui différencie Les Awesomes de ces précédents efforts, c'est la trame narrative en continu. Plutôt que de faire le pari de présenter des saynètes sans lien qui visent le rire facile, Les Awesomes raconte une histoire. Les épisodes se suivent et nous incitent donc à y revenir pour connaître la suite. On semble plus en présence d'une parodie des Avengers, X-Men et autres superhéros présentés au cinéma qu'à une redite de Family Guy.
La distribution vocale québécoise fait bien. On aime entendre Pierre Lebeau dans la peau du méchant, mais ce qu'on aime par-dessus tout, ce sont les interprétations de Mariloup Wolfe, plutôt crue, Sébastien Delorme en macho impayable et France Castel en mémé grossière. Plusieurs répliques mordantes sont proférées, nous faisant constater qu'il ne s'agit définitivement pas d'une proposition pour les enfants.
Je n'ai pu visionner que deux épisodes de la série, ce qui m'est apparu insuffisant pour me faire une véritable idée. Certains passages me semblaient intéressants, alors que d'autres me laissaient sur mon appétit. Il faudra donc que je me tourne vers Télétoon la nuit, à compter de ce soir 21h30, pour continuer à me faire une idée sur ce groupe de mal-aimés plutôt attachants.