D'entrée de jeu, Guy A. Lepage a questionné McQuade et Bellavance quant à la polémique qui a récemment secoué le Québec en lien avec la divulgation de la pédophilie de Claude Jutra, qui donnait son nom aux trophées du cinéma québécois. L'animateur du talk-show dominical a interrogé les parties quant à leur réaction face à la décision de l'organisme Québec Cinéma de changer le nom de la cérémonie et des prix qui lui étaient associés.
« Ça va nous permettre de ne pas toujours ramené le focus sur les gens qui sont dans la salle et ceux qui ont fait le cinéma de cette année », répond promptement McQuade.
« On n'a pas le choix d'aborder le sujet, poursuit-elle lorsque Lepage l'interroge sur la manière dont sera traité le scandale à l'écran. Avant même le générique, Stéphane et moi, ont va aborder les choses franchement. On veut juste dire au monde qui nous regarde, ça s'est passé. On est très triste pour les gens qui ont souffert de ça. »
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Le milieu se tient. C'est une petite industrie qui a été très secouée. S'il y a une chose qui unit tout le monde ce soir-là, c'est que tout le monde a été touché
», continue-t-elle.
« Le milieu se tient. C'est une petite industrie qui a été très secouée. S'il y a une chose qui unit tout le monde ce soir-là, c'est que tout le monde a été touché », continue-t-elle.
« Une chance que ne n'est pas sorti ce soir, et que le gala est la semaine prochaine, lance Stéphane Bellavance. On a quand même eu un mois et demi pour se revirer de bord et travailler les trucs. Ce qui n'est pas beaucoup de temps, mais assez pour faire la bonne affaire. »
Quand l'animateur mentionne les artistes qui sont sortis dans les médias afin de rappeler l'importance de l'oeuvre Claude Jutra pour la culture québécoise, McQuade répond : « Je pense qu'en ce moment, ce n'est pas le temps pour l'oeuvre, je pense qu'en ce moment c'est le temps pour les victimes ».
En ce qui concerne le trophée, Bellavance confirme que les gagnants tiendront un objet dans leurs mains le 20 mars prochain. « On ne l'a vu qu'en dessin, mais oui, il va en avoir un dimanche. »
Guy A. Lepage rappelle qu'une autre controverse avait secoué l'industrie du cinéma, bien avant la parution du livre d'Yves Lever. C'est lors du dévoilement des nominations, quand le public, les artistes et artisans ont découvert que très peu de films populaires se retrouvaient parmi les nommés dans chacune des catégories, que le ton a montées.
« Parmi les 28 personnes qui jugent, il y en a deux dans chaque quart de métier; deux réalisateurs, deux actrices, deux monteurs, donc c'est des gens qui ont vu les films, explique McQuade avant d'avouer que : ce n'est pas un processus qui est parfait. »
« Presque tous les films se sont rendus loin dans les discussions, précise Bellavance. Il y a des films qui étaient à un vote ou deux d'être dans certaines catégories. C'est l'absurdité d'arriver au bout et de se rendre compte qu'il n'y a presque aucun film populaire qui se retrouve en nomination. »
« C'est vrai que c'est plate parce que le public qui va nous regarder - ce qui représente 700 000 personnes - ont vu majoritairement La passion d'Augustine, Le mirage, La guerre des tuques, Paul à Québec, donc c'est sûr que oui ça aurait été l'fun qu'il y en ait pour tout le monde, mais c'est pas le cas », admet amèrement l'animatrice.
Le Gala du cinéma québécois aura lieu le dimanche 20 mars prochain en direct du Monument-National dès 20h.