Ce jeudi, les journalistes ont eu accès aux six épisodes de la série Le Phoenix. Nous avons eu l'occasion d'en écouter trois, mais c'est seulement lors de la moitié du deuxième que la proposition devient intéressante. En effet, les débuts sont laborieux; trop burlesques, peu crédibles et disparates. Par contre, plus on s'enfonce dans l'histoire - une histoire remplie de non-dits et de surprises - plus on apprécie le style cabotin et déluré de la proposition.
Le Phoenix brosse le portrait de deux amis d'enfance, Louise et Murielle, qui s'engagent dans un voyage en winnebago afin d'aller jeter les cendres du mari de l'une d'elle dans les eaux d'un barrage de la Baie-James. Comme vous pouvez vous imaginer, tout ne se déroulera pas exactement comme prévu et bien des mésaventures les attendent sur la route.
Si les références au classique Thelma et Louise sont évidentes, on comparerait davantage cette série au film Merci pour tout de Louise Archambault, sorti en décembre dernier sur grand écran; même humour, même légèreté et complicité transcendante. Parce que oui, il faut le dire, Guylaine Tremblay et Josée Deschênes jouissent d'une complicité épatante qu'elles transmettent sans effort à leurs personnages. Ce duo de femmes cinquantenaires à la recherche d'elles-mêmes s'avère tout aussi attachant qu'intrigant. On veut en apprendre davantage sur elles et l'on apprécie autant les voir se mettre dans le pétrin que d'en sortir. Du côté des personnages secondaires, on aime bien cet inspecteur en bâtiment casanova joué par David Savard et cette coiffeuse ambulante de camping sans tabou interprétée par Julie Roussel, la coauteure de la série.
Reste qu'il faut apprécier la comédie de situation et les gags vaudevillesques pour s'enticher de cette série, réalisée par Francis Leclerc. On y retrouve plusieurs séquences dramatiques poignantes, mais ce dont on se souviendra vraiment ce sont les singeries de Loulou et Mumu en cavale.
Nous sommes bien heureux que Séries Plus ait choisi de se relancer dans la production de contenu original. L'offre télévisuelle en est d'autant plus diversifiée et vivante. Et, comme la pandémie a considérablement ralenti les tournages, retrouver une nouveauté sur nos écrans cette saison s'avère un immense bonheur.