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Le monde à l'envers : De bonnes gauches, de bonnes droites, sans KO (ni chaos)

Le monde à l'envers ouvre son plateau de tournage

C’était enfin soir de première, ce vendredi 16 septembre, pour Le monde à l’envers, la nouvelle émission animée par Stéphan Bureau où actualité, débats et opinions tranchées sont à l’honneur.

La nouvelle proposition du réseau TVA étant diffusée en direct, nous pouvions voir cette première édition comme une sorte de laboratoire pour le principal intéressé et ses collaborateurs. Une belle opportunité de capitaliser sur ce qui fonctionne déjà bien, et d'identifier les facettes qui ont encore besoin de quelques ajustements.

Première constatation : le vendredi soir était définitivement la plage horaire la plus appropriée pour un tel rendez-vous. Il s’agit effectivement d’une émission qui se regarde bien à la fin d’une longue semaine, mais avant le week-end, et qui est définitivement susceptible d’alimenter les discussions et de provoquer certaines réflexions chez les téléspectateurs.

Actualité oblige, Stéphan Bureau et son équipe n’ont pas lésiné sur les sujets chauds, lançant les hostilités en traitant de la toujours délicate question de l’immigration, revenant sur les déclarations des chefs de parti ayant fait les manchettes depuis les débuts de l’actuelle campagne électorale.

Les esprits se sont davantage échauffés lorsqu’il a été question de la montée du Parti Conservateur du Québec, mais surtout du traitement médiatique de la gauche et de la droite.

Lors de sa première entrevue en tête à tête, l’animateur a été visiblement décontenancé par la riposte de Gérard Deltell, appelé à parler de sa vision et de son allégeance au Parti Conservateur du Canada à la suite de l’écrasante victoire du controversé Pierre Poilievre, la fin de semaine dernière.

Le député conservateur a voulu s’assurer qu’il n’avait pas été invité à « un dîner de cons » en indiquant clairement à l’animateur qu’il ne se laisserait pas mener par le bout du nez.

Face à lui, Stéphan Bureau a su garder son sang-froid durant cette « petite mise au point », mais nous pouvions voir dans son regard qu’il était aussi en train d’apprendre sur le tas le genre d’impondérables qu’il aurait à gérer probablement plus souvent qu’à son tour durant son nouveau mandat.

Ironiquement, le principal problème de l’émission, dans sa forme actuelle, c’est le temps. L’animateur a parfois dû couper court à certains élans pour être en mesure de passer à travers son programme (un peu trop) chargé. Le monde à l’envers gagnerait assurément à respirer davantage à ce niveau en retirant un segment pour allouer plus de temps aux autres. Les pointes d'humour pourraient également être un peu plus acerbes et aiguisées en prenant quelques notes de la méthode américaine.

Autrement, les différents collaborateurs ont tous répondu présents, et n’ont pas eu peur de se mouiller pour défendre leur vision des choses, et ce, tout en prenant le temps d'écouter celle des autres, et même pour commenter le déroulement de la soirée en cours.

Le potentiel est définitivement là, et l’imprévisibilité de la proposition pourrait devenir une très grande force à long terme. La bonne nouvelle, c'est qu'il s'agit du type de production qui peut se permettre d'évoluer comme bon lui semble en cours de route.

Le monde à l'envers est diffusé le vendredi à 20 h, sur les ondes de TVA.