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Critique

Le lot du diable : La conquête de la mer : Quand l'histoire rencontre la téléréalité

Le lot du diable : La conquête de la mer

Après une première saison ayant brisé des records d'auditoire à Historia, la téléréalité Le lot du diable est de retour pour une deuxième année.

Si la mouture originale s'intéressait à la colonisation de l'Abitibi en 1929, cette nouvelle production explore la réalité des colons s'étant établis en Gaspésie après la Grande Dépression pour faire fortune grâce à la pêche. Louis Champagne est de retour en tant qu'inspecteur de la colonie. Il est à nouveau le juge de cette compétition qui allie jeu d'endurance et reconstitution historique.

À l'instar de Survivor, les concurrents doivent relever des défis physiques alors qu'ils vivent dans des conditions précaires. Par contre, ici, les épreuves ont un lien avec l'histoire du Québec des années 40. Les participants, qui proviennent tous de milieux différents, doivent d'abord construire eux-mêmes le bâtiment où ils crècheront. Déjà, ceux qui ont moins d'aptitudes manuelles se voient défavorisés dans la compétition. Plusieurs ont une chance de se rattraper en cuisinant pour les ouvriers, mais, il ne faut pas se leurrer, ce n'est pas une aventure pour les personnes douillettes, qui font de l'urticaire quand leurs amis leur parlent de leur fin de semaine de canot-camping. Il faut avoir la couenne dure pour jouer au Lot du diable!

Les participants doivent se nourrir grâce à la pêche, la trappe ou en sacrifiant eux-mêmes des poulets de grain obtenus en récompense après une victoire. Ils ont aussi accès à certaines ressources au magasin général en échange de quelques dollars. L'inspecteur de la colonie rémunérera les gagnants des défis avec des piécettes, correspondant au salaire de l'époque. Chaque semaine, les candidats seront invités à la Place Centrale pour voter l'éviction d'un des leurs. Un seul preux colon se rendra au bout de l’expérience et mettra la main sur le grand prix de 100 000 $.

Comme dans toute bonne téléréalité, Le lot du diable : La conquête de la mer présente de la bonne vieille « bisbille ». Comme les participants mangent peu, dorment à peine et bûchent fort, les esprits s'échauffent et les conflits ne tardent pas à voir le jour. Il y a des personnalités égocentriques que le public se plaira à détester et d'autres, rassembleuses et authentiques, auxquelles on s'attachera. Ces seize candidats, que vous pouvez découvrir dans la galerie au bas de l'article, promettent bien de l'action cette saison.

Si le premier épisode est plus lent (on place les différents éléments de « l'intrigue » et de la compétition), dès la deuxième semaine, on plonge dans le vif du sujet. Les épreuves se complexifient et la rivalité s'installe. Ceux qui ont apprécié, comme nous, la première saison (qui date déjà de presque 5 ans) seront ravis par cette nouvelle mouture, qui risque, elle aussi, de nous éduquer sur une part de notre histoire - pas si lointaine - en plus de nous divertir.