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Entrevue

L'autrice Danielle Trottier témoigne de l'importance d'À coeur battant dans son parcours

À coeur battant

En amont de la diffusion de l'ultime saison d'À coeur battant, l'autrice Danielle Trottier, avec qui nous avons eu le plaisir de nous entretenir cette semaine, a tenu à témoigner de l'importance de ce projet dans son parcours professionnel et personnel. Fidèle à elle-même, l'autrice s'est investie à 100 % dans cette proposition, fouillant l'histoire de la violence familiale au Québec et ailleurs pour mieux la comprendre. C'est ainsi qu'elle a pu nous offrir ces bouleversantes histoires pendant deux ans, toutes inspirés par une triste réalité.

C'est avec une certaine fébrilité que l'autrice entrevoit maintenant la diffusion de ces derniers épisodes, où elle ira encore une fois à la rencontre du public pour ouvrir le dialogue.

« Écrire cette série-là, ça m'a moi-même appris un million de choses sur la violence », explique-t-elle. « C'est un grand, grand, grand sentiment de reconnaissance pour tous les intervenants qui ont accepté de me parler, qui m'ont donné de l'information, qui m'ont partagé leurs valeurs, qui m'ont partagé leurs objectifs. C'est ça que j'ai écrit en pensant à ce sujet-là, qui est tellement important dans notre société. »

Lorsque l'on parle de projets qui ont pu encourager un certain changement en société, du moins d'un point de vue personnel, il faut certainement inclure À coeur battant. D'ailleurs, au fil des ans, l'autrice a reçu plusieurs témoignages de femmes qui ont vécu ou vivent encore de la violence. Les mots de l'autrice ont permis d'ouvrir des yeux... et le coeur. « Moi, je trouverai toujours qu'on n'en parle pas assez, mais tu sais, quand je fixe le regard sur quelque chose, tout à coup, je voudrais que tout le monde voie ce que je vois, mais je sais qu'il y a une limite. »

L'autrice doit en outre attester de l'importance du personnage de Christophe L'Allier et de son interprète, Roy Dupuis, dans son cheminement.

Je peux dire que le personnage de Christophe L'Allier m'a vraiment permis de regarder le monde d'une autre façon. Ça, c'est l'affaire la plus importante, autant pour l'auteur que pour la personne.

« Ce personnage-là, pour lequel j'ai été accompagnée magnifiquement avec Roy Dupuis, dans ma carrière d'autrice, il est fondateur dans toute ma compassion pour ceux qui vivent de la violence », explique-t-elle.

« On savait tous les deux que ça allait exiger de l'autrice, de l'acteur et du personnage, quelque chose de très difficile. Et je ne peux que dire mon admiration pour Roy Dupuis », poursuit l'autrice qui n'a que de bons mots pour celui qui aura fait partie de sa vie professionnelle pendant plusieurs années, avec Toute la vie puis À coeur battant.

Il a endossé, mais quand je dis totalement, le sujet et je lui suis infiniment reconnaissante. Ça fait cinq ans qu'on travaille ensemble, j'ai pu mesurer l'ampleur du talent.

« Quand tu es un leader comme lui, tu es une tête d'affiche : tout le monde le sait Roy, n'est pas en début de carrière, sa carrière est très bien établie... Ça, ç'a une influence majeure sur le plateau. Parce qu'il a été extraordinaire avec les autres. Il a été d'une générosité exemplaire. Quand tu as ça sur un set, ça fait toute la différence dans ta journée. »

Ça ne veut pas dire qu'on était toujours d'accord. Ça veut juste dire que le dialogue a toujours été ouvert.

L'autrice s'en voudrait de ne pas mentionner l'apport important de la réalisatrice Louise Archambault :

« Il faut que je souligne aussi, Louise Archambault a fait un travail extraordinaire, avec sa sensibilité. Louise est une grande cinéaste reconnue pour sa sensibilité. Je n'invente rien. Je ne te dis rien de neuf en disant ça. Mais ça, couplé à mon écriture, couplé à des acteurs comme Roy et Eve Landry, et toute la gang, ils sont tous formidables... C'était vraiment quelque chose de vivre les journées de tournage. Grâce à ça, grâce à la sensibilité de Louise et au talent de l'équipe de technique et des comédiens. »

Enfin, toute cette aventure n'aurait pu être la même sans la présence constante des téléspectatrices et téléspectateurs, qui ont chaque semaine regardé et commenté les scènes bouleversantes qu'ils voyaient : « C'est pour lui que j'écris. La seule personne pour laquelle je travaille, je suis honnête, c'est pour les téléspectateurs et téléspectatrices. C'est les seuls. »

Ne manquez pas l'ultime saison de la série À coeur battant, diffusée à compter du mardi 10 septembre à 20 h sur les ondes de Radio-Canada.