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Karaoké Club : Du fun à tue-tête

Karaoké Club

Suite au succès de LOL : qui rira le dernier? sur sa plateforme, Amazon Prime a décidé d'adapter au Québec un nouveau format international, Karaoke Club. Cette fois, le géant américain est allé chercher Stéphane Rousseau pour mener à bien ce projet festif. Il ne suffit que de quelques minutes pour comprendre que la production a les moyens de ses ambitions. Les décors - du restaurant aux allures d'un casse-croûte des années 50 au vaste studio en passant par le vestiaire et le bar - sont tous fastueux et panachés. Les costumes prêtés aux interprètes pour leurs performances, les effets spéciaux et les invités surprises de tout acabit ne font que nous conforter dans cette idée que l'argent n'était pas un souci ici. 

Aurait-on pu faire la même émission avec un budget québécois? Après avoir vu les trois premiers épisodes, on doit se rendre à l'évidence : probablement pas. Bien sûr, nos artistes québécois se seraient investis avec autant d'ardeur même si leur chèque était moins imposant, mais le contexte dans lequel ils performent aurait peut-être manqué d'ampleur. L'exubérance fait certainement partie des grandes qualités de cette production, qui jouit de beaucoup de similitudes avec sa petite soeur LOL : qui rira le dernier, tant dans l'approche que dans la forme.

Certains des invités de Stéphane Rousseau sont connus pour savoir pousser la note, comme Debbie Lynch-White qui a joué dans la comédie musicale Nos Belles-soeurs. D'autres épatent davantage par leurs interprétations colorées, comme Lou-Pascal Tremblay qui, bien qu'il avoue avoir fait des cours de chant, ne compte pas la justesse vocale parmi ses compétences artistiques. On a aussi la chance de découvrir une maîtrise qu'on ne soupçonnait pas chez certains participants, dont Chloée Deblois, qui nous impressionne dès sa première chanson, un classique de Britney Spears.

Le texte se poursuit sous l'image.

Précisons que, si l'on retrouve certains succès de la musique américaine parmi les pièces proposées aux chanteurs, les hits québécois sont mis de l'avant. Les incontournables des bars de karaoké de chez nous n'ont pas été ignorés, au contraire. On peut entendre, entre autres, « Sous le vent », « Changer », « Soirée de filles » et « Tourne la page ». Notre plaisir coupable à nous : « Confessions nocturnes » de Diam's, s'y retrouve aussi.

L'un des aspects plus négatifs de Karaoké Club vient avec l'effervescence des joueurs. Oui, les artistes sont dédiés au projet et ont visiblement beaucoup de plaisir à y participer, mais leurs cris et leurs exclamations peuvent devenir un peu irritants pour le téléspectateur, seul sur son divan avec son chat (toute ressemblance avec des personnes réelles serait fortuite 🙄🐱). Reste que, même si l'on a irrémédiablement moins de plaisir qu'eux (difficile d'égaler ce niveau d'excitation), on chante avec entrain les paroles de ces chansons qu'on connaît par coeur et on se marre en voyant les surprises inusitées réservées aux chanteurs.

Disons aussi que Stéphane Rousseau assure dans le rôle du maître de cérémonie. On le retrouve aussi à l'aise dans ce nouveau concept que dans Sur invitation seulement, présenté de 2014 à 2016 à TVA. Il nous fait même oublier complètement la fausse note qu'avait été le Show de Rousseau en 2018.

À quelques semaines de Noël, Karaoké Club s'avère un cadeau irrésistible qui fait du bien à nos coeurs de rockeurs.

Les six épisodes débarquent sur Amazon Prime ce vendredi 21 novembre.