La pétillante Johanne de Masterchef Québec a quitté l'aventure lundi, au grand dam des téléspectateurs qui s'étaient beaucoup attachés à cette femme déterminée, qui n'a pas jeté la serviette, même si elle a dû participer à tous les défis d'élimination.
« Faire le défi d'élimination, c'est dur physiquement, psychologiquement », nous confie-t-elle. « Moi, ça faisait déjà cinq que je faisais. Il n'y a personne qui va battre ce record-là de toute la saison. Personne ne sait ce que c'est que d'en faire cinq consécutifs à partir du premier défi. »
Masterchef Québec n'est pas qu'un défi culinaire, il s'agit d'une épreuve physique également.
« Quand la production m'a appelée, j'étais au Maroc », raconte-t-elle. « C'est un long processus. Les gens ne réalisent pas, mais entre le moment où tu reçois un appel, qu'ils te disent que ta candidature les intéresse, puis le moment où on te dit que tu as un tablier, il y a quand même beaucoup d'entrevues et tout plein d'étapes. »
Elle poursuit : « Quelques jours avant de revenir [du Maroc], je reçois un téléphone. »
Ils m'ont dit : "Johanne, es-tu consciente que ce sera des journées de 12 à 14 heures? Es-tu consciente, Johanne, que tu seras debout derrière un comptoir pendant les dégustations qui ont l'air de 20 minutes à la télé, mais qui, pour nous, durent parfois 2 h 30, 2 h 45 derrière le comptoir?"
« Cardiaques et dépressifs s'abstenir », dit-elle en riant. « Moi, j'avais une bursite à la hanche qui s'amplifiait de semaine en semaine. J'étais très souffrante à chaque fois. Alors, plus ça avançait dans le temps, plus je me disais qu'il va arriver un moment où, physiquement, ça va être très, très, très dur. Les gens ne réalisent pas que ce n'est pas pour tout le monde. Alors, il faut vraiment être déterminé. Les habiletés culinaires, c'est une chose, mais il y a tout l'aspect de... tu sais, dans Les Boys, on disait : "la dureté du mental". On est des junkies de l'adrénaline. [...] Il y a plein de gens qui cuisinaient mieux que nous, mais ils ne sont juste pas capables de survivre à ça plus qu'une demi-journée. C'est ça qui est déterminant. »
Au cours de son aventure, Johanne indique qu'elle a toujours cru être la moins bonne des seize participants.
Je me sentais comme une usurpatrice.
« Mais, finalement, je réalise qu'il y en a d'autres qui, comme moi, à chaque défi, en arrachaient. Alors, si j'avais réalisé ça plus tôt en étant assis au lounge et observer, j'aurais probablement eu plus confiance en moi et j'aurais abordé chacun des défis avec, peut-être, un peu plus d'assurance. Mais autrement, moi, j'avais un objectif : ne pas être éliminée la première. Je voulais juste vivre l'aventure, pour créer des liens avec les gens. Je savais que je ne me rendrais pas en finale. C'est pour ça que les gens me disent : "Mon Dieu, t'avais l'air d'avoir du fun, Johanne." Oui, parce que, contrairement, aux 15 autres, moi, je suis rentrée dans l'aventure avec la conviction que je n'irais pas en finale et qu'il fallait que je profite de chaque moment dans la cuisine pour ce que c'était. »
Elle s'explique : « Je connais mes capacités culinaires. Je suis une très bonne cuisinière, mais je ne fais pas une cuisine créative et au niveau des présentations, je ne l'ai juste pas. Et ça, c'est essentiel pour se rendre dans les, je te dirais, top 10, top 5. Si tu n'es pas capable de prendre des ingrédients, de faire quelque chose de créatif et de produire de superbes présentations, tu as zéro chance de te rendre en finale. »
Johanne tient à encourager les gens à s'inscrire à participer à cette aventure, qui, pour elle, a été déterminante. « J'aimerais ça être une source de motivation, d'inspiration. Que les gens passent à l'action et qu'ils prennent le beau risque de vivre cette aventure. C'est le cadeau d'une vie qu'on m'a fait. »
Merci à Johanne qui a su mettre de la couleur et de la joie dans nos télés cet automne.
Masterchef Québec est diffusé du lundi au jeudi à 19 h 30 sur les ondes de TVA.