Tout le monde ne parle que de ça depuis samedi. Et pas seulement au Québec. Le monde entier s'est intéressé à cette histoire du journaliste François Bugingo qui aurait inventé de toutes pièces plusieurs reportages internationaux. Il prétendait avoir été témoin de certains événements ou s'être entretenu avec des personnes à qui il n'a jamais parlé dans la réalité.
Le quotidien La Presse, dans son article choc publié en fin de semaine, relate entre autres qu'il a décrit une exécution dont il aurait été témoin après la prise de Misrata par les rebelles libyens, alors que le journaliste n'avait jamais même mis les pieds dans la ville en question.
Les mensonges se multiplient et maintenant ses employeurs se dissocient de lui. Ce fut le cas du Groupe TVA lundi soir qui a décidé de mettre à fin à sa collaboration avec la journaliste. Le Groupe a pris cette décision après avoir rencontré M. Bugingo, le matin même, en compagnie de son avocate au sujet des allégations sérieuses dévoilées au cours des derniers jours.
Le Journal de Montréal, le Journal de Québec et TVA Nouvelles n'émettront aucun commentaire additionnel, comme il a été dûment spécifié dans le communiqué de presse envoyé aux médias.
François Bugingo était une figure médiatique importante au Québec. Il a entre autres collaboré au bulletin télévisé du TVA 22h, il tenait une chronique quotidienne sur les affaires internationales au 98,5 fm, puis est apparu à l'émission Tout le monde en parle à quelques reprises en tant que référence dans le milieu.