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Euphoria : De l'obligation de s'aimer soi-même

Euphoria

Il a évidemment beaucoup été question, dans le plus récent épisode d’Euphoria, du rétablissement de Nate, de l’émergence d’un triangle amoureux entre lui, Cassie et Maddy, et de la quête de vengeance de son père qui, visiblement compte faire payer Fezco pour la ruée de coups aux visages que ce dernier a infligée à son fils lors de la fête du Nouvel An.

Une heure au cours de laquelle les conséquences potentielles des choix et des décisions prises par les différents personnages pour tenter de sortir de leur zone de confort et/ou de se redéfinir en tant que personne sont aussi devenues un peu plus apparentes.

Ce chemin, nous l’avions notamment parcouru la saison précédente par l’entremise de la quête identitaire et sexuelle de Kat Hernandez. Plutôt discrète dans le premier épisode, cette dernière s’est retrouvée au cœur de l’une des scènes les plus fortes et significatives de ce deuxième épisode.

Remettant de plus en plus en question sa relation agréable et non toxique avec Ethan (ce qui en dit déjà beaucoup sur la stabilité émotionnelle des principaux personnages de la série), Kat est plongée dans un épisode de mal-être.

C’est alors qu’elle est assaillie par des hallucinations d’influenceuses, qui lui mettent dès lors de plus en plus de pression pour qu’elle s’aime elle-même, pour qu’elle soit inspirante, pour qu’elle fasse valoir ses opinions sociopolitiques, etc.

La séquence devient rapidement étourdissante, alors que la détresse de Kat est de plus en plus enterrée par les cris de toutes ces sources de « motivation », qui ont contribué à faire des réseaux sociaux une source perpétuelle de bruits assourdissants où le geste le plus banal peut être célébré.

« Sortir du lit chaque jour est un acte de courage », lancera l’une d’elles, très légèrement vêtue, devant composer avec d’autres attentes, mais ne pouvant aucunement prétendre comprendre ce que Kat vit de son côté.

La scène révèle parfaitement la lame à double tranchant que forment ces inépuisables sources d’inspirations et de modèles à suivre qui, ironiquement, ont fini par créer de nouvelles formes de pression sociale en tentant justement de les éliminer.

La question demeure du coup à savoir pour qui ce type de messages a le plus d'effets positifs au final, celui qui l’émet ou celui qui le reçoit?

Difficile, effectivement, de s'y retrouver et de garder la tête froide lorsqu'on a l'impression que le monde entier veut penser pour nous...

Un nouvel épisode d’Euphoria est disponible chaque dimanche à 21 h, sur Crave.