L'ancien joueur des Alouettes de Montréal s'est livré en toute sincérité à Éric Salvail lundi soir dernier. Étienne Boulay a été inspirant, transparent et attachant, comme il a l'habitude de l'être lors de chacune de ses interventions dans les médias (on se rappellera de son intervention touchante à Tout le monde en parle en janvier 2016).
« J'ai eu une année 2016 très très occupée professionnellement », explique-t-il d'abord. « Le milieu étant ce qu'il est, j'ai bien du mal à dire non parce que j'ai toujours peur de manquer une opportunité. »
« J'ai tout donné dans le travail et dans les enfants et je me suis oublié un peu à travers tout ça. J'ai eu une période d'abstinence, de sobriété. Puis tranquillement, en étant si occupé, je me suis ouvert une porte. J'ai fait quelques écarts et j'ai pensé que j'étais capable de prendre un verre », raconte l'animateur, qui se décrit comme un alcoolique toxicomane.
« Ce n'était pas dramatique comme ça l'avait déjà été en terme de détresse », dit-il « mais je n'allais pas 100 % bien et avant que ça aille trop loin, on m'a fortement conseillé d'aller chercher de l'aide. Je dois avouer que ç'a été un certain processus avant que j'accepte d'y aller. J'étais convaincu d'être capable de retrouver mes bonnes habitudes seul, mais finalement j'ai compris que c'est un combat que tu n'as pas à faire seul. Il y a des gens qui sont équipés à t'épauler là-dedans. Je ne suis pas allé là-bas en sautillant de joie, mais avec le soutien de mes proches, ça m'a aidé beaucoup. »
« Je ne suis pas fier d’être passé par là, mais je n’ai pas complètement honte non plus, parce que ça me rend qui je suis aujourd’hui », mentionne-t-il. « Je dois utiliser ça comme une expérience à ne pas revivre. »
Étienne Boulay a annoncé publiquement qu'il rentrait en cure en janvier dernier alors que la campagne
Bell cause pour la cause
battait son plein. « Je me voyais mal annuler toutes mes entrevues du mois de janvier en disant que j’avais une gastro de 28 jours. Et, je ne voulais pas continuer à faire des conférences dans les centres de crise, chez les ados, en disant aux jeunes d’aller chercher de l’aide et ne pas le faire moi-même, ce n’était pas correct. »
« Oui, ça m’a mis une pression de l’annoncer publiquement, mais je suis forcé d’admettre que je pense que c’était la bonne chose. J’ai reçu une dose d’amour extraordinaire, un soutien incroyable. »
« Je me sens d’attaque; pas trop haut, pas trop bas, juste bien », précise-t-il concernant son état actuel.
Étienne Boulay est un modèle de résilience et de courage. On l'aime ce mec!