Le personnage qui a fait le plus de vagues dans STAT cette saison était recouvert de poils et avait huit pattes. Oui, la tarentule a donné des sueurs froides à bien des téléspectateurs arachnophobes, qui ont dû détourner le regard pendant quelques épisodes. En entrevue téléphonique, l'autrice Marie-Andrée Labbé se montre très amusée par tout ce brouhaha qui s'est joué autant sur le plateau de tournage que dans les salons québécois, autour d'Émile la tarentule.
« Je ne pense pas que j'avais prévu que ça prenne de l'ampleur comme ça », nous lance-t-elle d'emblée concernant cette histoire qui a généré des réactions monstres sur les réseaux sociaux. Autant certains trouvaient cela intrigant, autant d'autres trouvaient que c'était plutôt invraisemblable.
« Je savais que mixer Valérie avec l'araignée, ça, c'était une bonne idée, parce qu'on s'en était ennuyés. C'était cruel en même temps de la mettre dans le coma dès son retour, mais bon, ça fait partie de la game. »
Si Marie-Andrée Labbé ne se doutait pas de l'ampleur du raz-de-marée, elle se doutait néanmoins qu'il y aurait des réactions : « Quand ils ont commencé à tourner, les acteurs m'envoyaient des photos avec l'araignée. Sur le plateau comme tel, ça faisait un effet, alors je me disais que ça marcherait. »
« Puis quand j'ai commencé à mettre des scènes de l'araignée chez on-ne-sait-pas-qui dans un sac d'épicerie et tout ça, je le faisais avec un sourire en coin en me disant, il y a des gens qui vont avoir peur de l'araignée. La question, c'est toujours à savoir combien de temps d'avance on commence à énerver le monde avec ça, pour ne pas que ce soit trop, puis en même temps, assez pour que ça fasse lever l'affaire », explique-t-elle.
Elle poursuit en riant : « Je le sais, j'ai empêché des gens de dormir. J'ai aussi eu une amie qui m'a dit "je ne peux pas écouter des épisodes, je suis arachnophobe, je ne peux pas les regarder". »
L'autrice nous confirme par ailleurs que la plupart des comédiens étaient à l'aise de travailler avec l'araignée, sauf peut-être Pascale Renaud-Hébert qui incarne Valérie McGinnis : « Ils ont vraiment trippé! Parce que, bon, l'araignée était accompagnée. Et l'araignée, comme telle, n'est pas du tout dangereuse. Susanne était in love avec et c'était un beau moment pour eux. Pascale, elle n'aimait pas ça, je pense, mais elle n'a pas eu peur, comme telle. »
Je le savais que c'était poussé un peu, que l'araignée se retrouve dans l'hôpital, mais il faut s'amuser! Moi, c'est pour ça que je le fais, le show.
Voilà les mots utilisés par l'autrice pour répondre aux téléspectateurs qui trouvaient cette intrigue peu crédible. Elle confirme toutefois que ce qui s'est joué dans l'hôpital après la morsure tient de la réalité : « Tout le côté technique de la gestion, de qu'est-ce qui arriverait au Québec si cette situation-là arrivait, c'est documenté. Tous les consultants nous ont dit "c'est ça qu'on ferait, l'anti-venin, tout ça". Après ça, on est appuyés sur de la vérité. En plus, cette histoire-là est arrivée. Il y a un enfant qui est mort en 15 minutes, piqué par une araignée de Sidney. Après ça, le transport de l'araignée, de l'épicerie jusqu'à l'hôpital, je le sais que c'est poussé, mais c'est ça. Si on veut regarder des documentaires, on ne regarde pas STAT. »
Notons que nous avons aussi eu les commentaires de l'autrice en marge de la finale de saison qui s'est avérée particulièrement brutale. C'est à lire ici.
STAT reprendra du service le lundi 6 janvier à 19 h sur les ondes de Radio-Canada. Avez-vous aussi hâte que nous?