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Critique

Boomerang saison 2 : encore plus efficace

Boomerang saison 2 : encore plus efficace

Je dois dire que la première saison de Boomerang m'avait offert l'un de mes plus beaux fous rires télévisuels de la saison dernière. Dans la scène en question, Patrick (Antoine Bertrand) tentait d'expliquer à son beau-père Pierre (Marc Messier) qu'il n'avait pas suffisamment cajolé ses filles dans sa vie et celui-ci répondait avec colère et agressivité dans un texte à double sens totalement délicieux. Du bonbon! J'avais dû appuyer sur le bouton « pause » pour me donner le temps de rire comme il faut avant de reprendre mon visionnement.

Voilà que la deuxième saison, qui s'amène à TVA dès le 12 septembre, semble tout aussi efficace à ce niveau, sinon plus. Des rires, il y en a à profusion! Dans le premier des trois épisodes que j'ai eu la chance de voir, j'ai à plusieurs reprises éclaté d'un rire franc et libérateur. De quoi donner définitivement envie de s'accrocher pour 10 nouveaux épisodes.

On retrouve donc nos deux amoureux un mois après les événements qui se sont joués dans la finale de la première saison. Ceux-ci sont désormais logés au sous-sol de Stéphanie (Magalie Lépine-Blondeau), la soeur de Karine (Catherine-Anne Toupin), ils sont toujours aussi fauchés et toujours aussi beaux à voir au milieu du chaos qu'ils ont engendré. Évidemment, les choses ne sont pas roses puisque Richard (Émile Proulx-Cloutier) et Patrick sont loin d'être copain-copain et Stéphanie a toujours en tête ce baiser fugace échangé avec Sylvain (Fabien Cloutier). De leur côté, Monique et Pierre semblent s'emmerder grave dans leur maison maintenant paisible. Patrick viendra mettre un peu d'excitation, positive ou négative, dans son entourage en faisant une demande bien spéciale à sa douce. Les parents de celui-ci, interprétés par Diane Lavallée et Luc Senay, viendront aussi mettre un peu de piquant désagréable.

Dans ma critique de la première saison de Boomerang, je disais ceci : « Boomerang c’est un petit bonbon, un divertissement intelligent qui sera un véritable antidote à la grisaille automnale qui s’installera progressivement. C’est le choix évident pour ceux qui aiment la bonne télé qui ne verse pas trop dans le drame. » Je persiste et signe pour ce qui est encore cette année l'un de mes coups de coeur. Boomerang a ce petit je-ne-sais-quoi de beau, de drôle et d'engageant qui fait qu'on en veut toujours plus. Dans la deuxième saison, on sent tous les comédiens encore plus à l'aise et complices. On a notamment donné plus de temps d'antenne à Magalie Lépine-Blondeau qui vole littéralement la vedette dans le premier épisode avec des répliques hilarantes livrées à la perfection. On craque toujours autant pour le jeu à la fois sincère, grinçant et farcesque de Marie-Thérèse Fortin et Marc Messier, parfaits en parents compréhensifs, mais pas trop. Émile Proulx-Cloutier ne donne pas sa place non plus en être désagréable et hautain.

La réalisation de Charles-Olivier Michaud est encore plus assurée et celui-ci nous réserve plusieurs scènes spéciales, dont une en début de saison qui illustre à merveille l'ennui qui s'est installé dans le foyer des parents. Du beau travail. Les textes signés par une équipe d'auteurs formée d'Isabelle Langlois, Karina Goma, Yann Tanguay, Frédéric Blanchette et Pascale Bilodeau sont encore plus sympathiques. Ceux-ci ont refait surface dans ma tête plusieurs heures après la fin de mon visionnement, rires à l'appui. Signe de qualité? Certainement!

Lors de sa première saison, Boomerang avait capté l'attention de pas moins de 1,5 million de curieux qui sont tombés sous le charme de Karine, Patrick et leur entourage. Parions que tout ce beau monde sera à nouveau au rendez-vous cet automne et peut-être même plus. En tous cas, je ne saurais vous déconseiller l'aventure.