Axel a été éliminé de l'émission Les traîtres la semaine dernière. Il était le dernier traître du groupe initial.
Le pilote d'avion avoue qu'il n'a pas suivi la téléréalité assidûment lors de son passage à la télévision.
« C'était très difficile pour moi de regarder l'émission », nous confie-t-il d'abord. « J'ai comme un drôle de feeling. J'ai trouvé la production très respectueuse, là, ce n'est pas du tout de leur part. Je pense que c'est de me voir mentir, de voir aussi mon inconfort dans tout ça... »
Le moi que je regarde la télé, c'est un moi qui est en survie. C'est un moi qui est comme un animal blessé. C'est un moi qui est comme dans une petite cage.
Au départ, les participants peuvent décider s'ils souhaitent être un traître ou un fidèle. Ensuite, la production détermine qui seront les trois traîtres parmi ceux qui ont soulevé de l'intérêt. Vu son inconfort face au mensonge, nous nous sommes demandé pourquoi Axel avait choisi le clan des méchants : « C'est une bonne question », répond-il. « C'est un défi. Tout le monde, sauf trois personnes, je pense, a dit qu'ils voulaient être traîtres. Tu ne voulais pas mourir la nuit, assassiné, sans aucun contrôle. Je pense que c'est le thrill. C'est vraiment ça, je pense. »
Mais j'étais loin de moi capable de mesurer l'ampleur de la difficulté que ça représente.
« J'ai trouvé ça dur aussi de trop en savoir. Comme traître, tu sais évidemment qui n'est pas traître, parce que tu sais qui est traître. De voir des gens se faire accuser d'être traître à la table ronde alors qu'ils ne le sont pas... Ils vont se mettre à pleurer, ils vont se sentir mal. Toi, tu connais la vérité, mais tu ne peux pas aider ces gens-là. Tu ne peux pas les consoler. Il y a eu la scène au début de Vicky qui pleurait beaucoup après le départ de Hayden. Ou encore Juliana, quand elle est partie, je ne sais pas si on le voit bien, mais il y avait beaucoup de détresse. Son raisonnement de table ronde était un peu diffus, parce qu'on la sentait en détresse. J'étais pris intérieurement à voir quelqu'un en détresse à côté de moi. La technique d'un traître, dans ce cas-là, c'est d'en profiter et d'en rajouter, ou du moins, de laisser la vague surfer. C'est super dur. »
L'honnêteté est une valeur primordiale dans la vie d'Axel. « Des fois, le monde trouve même ça fatigant de ma personne, mais je pense que je suis quelqu'un qui aime vraiment ça dire la vérité et essayer d'être le plus vrai possible et à l'écoute des autres. Puis là, j'arrivais dans un groupe où, en étant traître, c'était les lois inverses. Quand tu es traître, il faut que tu détruises le groupe d'une certaine façon. Tu élimines des gens la nuit puis le jour, tu essaies de faire en sorte de monter des conflits ou de profiter des conflits qui existent entre eux pour les faire sortir. »
« C'est très éprouvant comme émission », renchérit le pilote d'avion. Celui-ci tient tout de même à préciser que la qualité des gens qui travaillent derrière la caméra n'est pas en cause, au contraire. « On n'est pas témoin, en tant que téléspectateur, du beau monde qui travaille en arrière, les artisans. L'équipe était vraiment là pour nous. On était tout seul dans nos raisonnements, dans notre tactique, dans notre stratégie, mais, overall, les humains qui travaillent sur ce show-là, ce sont des humains de qualité. »
À noter qu'il ne reste plus que deux épisodes réguliers à la première saison des Traîtres, qui se terminera le 10 juin. Une émission spéciale sera diffusée le 17 juin. Plus de détails ici.