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Archive 81 sur Netflix : Le buffet de l'horreur

Archive 81

Une série d’horreur ayant James Wan (Saw, The ConjuringMalignant) comme producteur exécutif ne peut qu’être, au minimum, intrigante. Les aficionados du genre ont définitivement beaucoup à se mettre sous la dent avec Archive 81, qui visite les sous-genres et accumule les références plus vite qu’il ne fallait jadis pour rembobiner une cassette VHS.

L’histoire débute lorsque l’archiviste Dan Turner est engagé par une mystérieuse corporation pour restaurer un lot de cassettes vidéo ayant été passablement endommagées dans un incendie survenu au milieu des années 1990.

Le contenu desdites cassettes a été filmé par Melody Pendras dans un immeuble new-yorkais baptisé « The Visser ». Motivée par une quête très personnelle, celle-ci avait découvert au fil de ses recherches que quelque chose ne tournait définitivement pas rond avec cet endroit et ses locataires.

En échange d’une coquette somme d’argent, Dan acceptera de faire le boulot dans une demeure isolée aux allures de bunker de luxe pris entre deux époques. Et ce dernier découvrira rapidement pourquoi il a été choisi pour effectuer ce travail. 

Plus elle progresse, plus la série greffe à sa trame principale des éléments d’intrigues qui auraient normalement été suffisants pour nourrir plusieurs prémisses séparées.

« Found footage », rituels démoniaques, conspirations, séquence d'exorcisme, histoires de fantômes, « body horror » à la David Cronenberg, la série de Rebecca Sonnenshine (productrice de The Boys) ne fait pas dans la demi-mesure dans le domaine de l’hommage et du clin d’oeil.

Le tout en plus de reprendre clairement des idées et des concepts de films comme Rec, The ShiningRosemary’s BabyGet Out, Frequency et The Ring, pour ne nommer que ceux-ci. Une volonté de célébrer les traditions et l'histoire du genre avec un grand H qui est d'ailleurs bien communiquée par la mise en scène de tout le côté méthodique du travail de Dan. L'idée n'est pas simplement ici que de faire vibrer la fibre nostalgique du spectateur.

Étonnamment, Archive 81 parvient à ne pas trop s’éparpiller ou à nous étourdir, et à assembler tous ces morceaux récupérés de différents casse-têtes pour créer un ensemble cohérent.

La facture visuelle froide et inquiétante, les effets sonores angoissants et l’excellente bande originale contribuent à créer - et surtout à soutenir - une atmosphère macabre amplifiant continuellement notre désir d’aller au bout du mystère qui nous est présenté.

Certes, Archive 81 n’est pas non plus sans défauts. Les rares effets chocs sont souvent plus risibles qu’effrayants, le jeu des comédiens peut être assez quelconque par moments, tout comme nous sentons un peu trop les rouages de la machine derrière certains dialogues et raccourcis narratifs. 

Ceci étant dit, Sonnenshine et ses acolytes savent comment renouveler constamment notre intérêt pour nous garder au bout de notre siège, et nous surprendre dans le détour avec un revirement permettant à la proposition de prendre un peu plus d'ampleur. Nous aurions pu croire que la série se serait essoufflée rapidement après une entrée en matière particulièrement chargée, mais ce n’est fort heureusement pas le cas.

Composée de huit épisodes d'un peu moins d'une heure, la première saison d’Archive 81 est disponible dès maintenant, sur Netflix.