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Valerie-Micaela Bain reçoit des excuses de l'homme qui l'a embrassé en direct

Valerie-Micaela Bain reçoit des excuses de l'homme qui l'a embrassé en direct

À Osheaga vendredi, lors d'un reportage en direct, la journaliste Valerie-Micaela Bain de Radio-Canada s'est fait attaquer par un homme qui l'a sauvagement embrassé sur la joue sans son consentement. Voyez des images et une vidéo de l'évènement ici.

Peu de temps après, la journaliste a publié un message sur les réseaux sociaux afin de dénoncer le geste inapproprié de cet individu. « Personne ne peut oser rentrer dans ma bulle et m’embrasser pendant que je suis en ondes. Ce n’est ni adorable ni flatteur. »

Lundi, Valerie-Micaela Bain a publié sur Facebook la lettre d'excuse qu'elle a reçue de l'homme question. « Cette démarche est très personnelle. J'ai dénoncé le geste inapproprié sur les réseaux sociaux, je ne ressens pas le besoin d'aller plus loin », mentionne-t-elle. Précisons qu'elle aurait pu porter plainte à la police pour voie de fait.

« Aujourd'hui j'aimerais dire à toute personne, homme ou femme, qui se fait toucher sans y consentir: vous avez le droit de dire non. Je pense à ma fille adolescente qui sera un jour une femme et je souhaite être un modèle pour elle », écrit-elle.

Voici l'intégralité de la missive envoyée par l'homme qui l'a attaquée.

Madame Bain,

Je voudrais trouver les mots justes pour exprimer le regret et le sentiment de honte qui m’habitent à la suite des évènements d’hier.

Je vous ai manqué de respect personnellement, en m’imposant sur vous devant votre public.

Je suis le père de deux enfants. Je leur souhaite de pouvoir vivre leur vie dans un monde où ils ne craindront pas les gestes déplacés des hommes. Ceci n’est pas un vœu pieux. J’essaie tous les jours d’inculquer à mes enfants qu’ils ont le contrôle sur ce qu’ils choisissent d’accepter.

Je n’ai pas été à la hauteur hier, de tout ce en quoi je crois fermement. J’ai transgressé une limite par une conduite méprisable.

Je comprends que mon intervention a contribué à banaliser les comportements d’abus sexuel. Toutefois, je puis vous assurer qu’il n’en était nullement mon intention. Je vous ai manqué de respect, à vous en tant que femme et à votre profession. J’ai envoyé comme message qu’il était drôle, voire normal, d’embrasser sur la joue une journaliste pendant un reportage. J’ai voulu faire rire mon entourage en posant un acte sans vergogne. Encore mille excuses. Je ne trouve aucun mot qui justifie mon geste.

Je suis désolé.