Tout ça a commencé alors que Véronique Cloutier a répondu à une publication de Debbie Lynch-White sur Instagram, que vous pouvez voir au bas de l'article, qui soulignait le manque de diversité au sein des nominations des Artis; un débat houleux qui fait jaser depuis l'annonce des nommés.
L'animatrice de 1res fois a répliqué ainsi à la comédienne : « Bien dit Debbie. J’observe un réel désir de faire changer les choses dans le milieu (du moins auprès de mes collègues et patrons). On a encore beaucoup à faire, ça ne va pas assez vite. Mais bâtir des carrières solides et des « vedettes populaires » (parce que c’est de popularité dont il s’agit au Artis), ça se fait sur plusieurs années. L’inclusion, je la vois beaucoup plus maintenant: en pub, en chroniqueurs, en figuration, en deuxièmes rôles. Dire haut et fort que nous sommes solidaires continue d’aider les noirs et les gens de couleur à gravir les marches, plus vite encore espérons-le. »
Les propos de Véronique Cloutier ont dérangé Herby Moreau qui considère que sa réponse est « hors sujet ». « Tu sais très bien que ce n’est pas ça le vrai problème . Ce n’est pas une question de carrière qui se crée en plusieurs années . Le problème est plus profond que ça ! », précise-t-il.
Il s'en prend ensuite au Gala Artis avec virulence. « Le Gala Artis est un grosse masquarade qui a pour but premier de Faire la promotion des vedettes maison de TVA et deux permette à de gros commanditaires de s’associer avec ces grosses vedettes du Québec. Les autres nommés viennent faire de la figuration en se choisissant et belle robe et en restant assis . Parle en a Celine Galipeau ou à Pascale Nadeau. »
Il ajoute : « Lorsqu’on sollicite le public par sondage pour les nominations on prend bien soin de choisir une tranche de la population qui avantagera les même vedettes années après années. On appelé ça avoir déjà les réponses avant même de les poser. C’est comme ça depuis des années . Ma chère Veo tu sais bien que ça prend pas des années pour créer une vedette. Pour preuve on a découvert le talent d’actrice de Mélissa Bédard en à peine une saison de M’entends tu . Elle a obtenu une nomination aux Gemeaux . Tu l’as même reçu en prime Time à ton émission 1ère fois et elle a été extraordinaire . C’est une star ! Où est-elle dans les nominations du Gala Artis. J’ai plein d’autres exemples . Ce gala est toujours pareil ça le sera encore et encore dans 10 ans comme ce l’était il y a 15 ans lorsque j’ai participé à la création du tapis rouge et des coulisses du Gala Artis . J’étais le producteur au contenu de ces deux émissions périphériques au Gala . J’ai vu des choses, j’ai entendu des choses et c’est là que j’ai commencé à comprendre que les choses n’allaient jamais changer. »
Véronique Cloutier a cru bon de répliquer en disant ceci : « Moi je parlais du manque de diversité/inclusion dans des rôles de premier plan en général dans l’industrie Herby. C’est toi qui sembles passer à côté du sujet. [...] Mon point est que les personnalités noires et de couleur devront avoir plus de rôles de premier plan pour avoir une vraie chance d’être nommés dans un concours de popularité. C’est ça qu’on doit dénoncer et surtout mettre en lumière. »
L'échange se poursuit. « Vero toi tu sembles parler du manque de diversité dans les nominations des Gala en général. Moi je parle ici du Gala Artis qui fonctionne différemment .Ton point est complètement différent, je ne dis pas qu’il n’est pas valable, mais moi je le regarde dans l’ensemble », précise Herby Moreau. « En 2020 il y a autant de chance de voir un noir nommé et gagner au Gala Artis que de voir un noir intégrer le SPVQ (la Police de Québec n’a jamais eu de policier noir en 177 ans d’existence ) . Demande toi pas pourquoi ! Donc même si il des noirs qui obtiennent des premiers rôles je doute encore qu’on leur donne la même visibilité que leur confrère blancs. »
Gros débat qui porte à réfléchir!
Voyez l'échange complet ci-dessous.
On vous invite à découvrir ici l'ensemble des nommés dans toutes les catégories aux Artis 2020.