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Rita Baga s'emporte contre un texte de Sophie Durocher : une « campagne de salissage et de diffamation gratuite »

Images du spectacle Créature de Rita Baga

Ce vendredi matin, dans un texte intitulé « Drag queen: bling bling, bitch et bijoux » dans le Journal de Montréal, la chroniqueuse Sophie Durcoher se questionne sur l'omniprésence des drag queens dans notre paysage culturel et sur l'image qu'elles renvoient.

Il y est notamment question d'un très malheureux incident qui s'est produit récemment avec la drag queen Barbada, vedette d'ICI Télé, alors qu'une heure du conte qu'elle animait à Dorval pour les enfants a dû se dérouler sous protection policière, en raison de menaces proférées sur les médias sociaux.

La pétillante Rita Baga a tenu à répondre à cet article et elle le fait sur un ton enflammé.

La drag queen, qu'on a découvert particulièrement à Canada's Drag Race et dans Big Brother Célébrités, s'insurge contre les propos de la chroniqueuse, n'hésitant pas à parler de « campagne de salissage et de diffamation gratuite ».

Elle rectifie aussi adéquatement certaines informations sur l'identité de genres, la gender fluidité et l'utilisation de différents pronoms.

Elle écrit : « Difficile de rester insensible devant ce ramassis d’inepties et de faussetés.

Vous trouvez qu’on voit trop de drags dans l’espace public et à la télé? Zappez. La télé a été, et est encore aujourd’hui, très hétéronormative et beige. Vive le changement. Vive la représentation. 

Vous trouvez que les drags perpétuent une image stéréotypée des femmes(des talons hauts à paillettes, des cheveux longs et souvent blonds, des seins immenses, des ongles interminables, des jupes ultra courtes, des décolletés plongeants, du maquillage outrancier)? Sortez. Allez voir des spectacles de drags. Vous verrez que l’offre est multiple et ne se limite pas à votre description rétrograde et simpliste. La drag n’a pas de limites, les styles sont nombreux, les silhouettes variables et la joie contagieuse.

Je mentionnerai au passage la façon très peu subtile que vous utilisez pour juger les personnes qui choisissent de se vêtir de cette façon au quotidien. Quelle ironie dans un article qui essaie d’être « pro femmes ». »

Elle poursuit : « Ma collègue et amie Barbada vient de vivre un événement assez traumatisant avec l’heure du conte. Votre réaction? Publier un article sur votre non intérêt envers un sujet que vous ne maîtrisez visiblement pas -les drags- en utilisant la photo de Barbada pour votre torchon. Quel manque de considération. Ça me dégoute. Et pour répondre à votre questionnement sur la marginalisation et les drags, une petite leçon d’histoire, peut-être? Les événements du Stonewall Inn? Marsha P. Johnson? Les drags sont au coeur des luttes de l’avancement des communautés de la diversité sexuelle et de genre depuis le tout début. Et je vous inviterai aussi à vous informer sur les enjeux intersectionnels.

Je peux comprendre aussi que certaines personnes trouvent qu’il y a « trop de drags » à la télé. Je peux aussi comprendre que pour d’autres, c’est sans intérêt. Ça ne peut pas plaire à toustes. 

J’explique par contre difficilement ce genre de désinformation, de campagne de salissage et de diffamation gratuite.

Pour moi, l’art de la drag représente le merveilleux, la magie. Un monde où l’on sort des conventions de genre et de celle d’une société restrictive et convenue. Du beau. »

Voyez sa missive emportée et nécessaire ci-dessous.

Rappelons que Rita Baga animera sa propre émission sur CRAVE en 2022 et nous avons très hâte de voir le tout. Les détails ici.

Mentionné dans cet article