Évidemment, nos statistiques ne nous permettent que de pronostiquer sur les personnalités de la colonie culturelle. Comme nous n'avons pas de données en ce qui a trait au monde politique, sportif ou à l'actualité internationale, nous ne pouvons nous mouiller en ce sens.
Voici donc ceux qui, croyons-nous, risquent d'être imités le 31 décembre prochain par la brigade de Simon-Olivier Fecteau.
1. Julie Snyder et Pierre-Karl Péladeau
L'an 2016 sera à oublier pour Julie Snyder et Pierre-Karl Péladeau qui ont beaucoup souffert cette année de vivre dans l'oeil public. Après une séparation très médiatisée en janvier dernier, le chef du Parti Québécois a dû abandonner la vie politique à contrecoeur en mai s'il voulait conserver la garde de ses enfants. Julie Snyder a ensuite été suivie par un détective privé, engagé par un certain « John Doe » - qu'on confirmera être Pierre-Karl Péladeau plus tard - et s'est vue contrainte à quitter TVA, chaîne pour laquelle elle a consacré la quasi-totalité de sa vie professionnelle.
Puis, il y a eu aussi le suicide de la présumée nouvelle flamme de PKP et la supposée intimidation de l'ex-PDG de Québécor envers Snyder. Il faut aussi souligné que le passage de la démone à
Tout le monde en parle
le 1er mai dernier a également fait couler beaucoup d'encre et généré bien des réactions du public. On se rappellera également que l'animatrice a causé l'émoi en mars dernier alors qu'elle est apparue amaigrie et étrangement transformée physiquement (comme si elle avait subi une chirurgie) dans une publicité pour le Banquier.
Dommage pour eux, mais Julie Snyder et Pierre-Karl Péladeau ont été au centre de l'actualité de 2016 et seront certainement « hommagés » par les artistes du Bye Bye.
2. Mike Ward (et Jérémy Gabriel)
Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a beaucoup parlé de Mike Ward en 2016. En mai, un numéro qu'il devait faire en duo avec Guy Nantel a été censuré par les avocats de la compagnie d’assurance responsable de la cérémonie des Olivier. Cette décision a fait réagir la communauté des humoristes et nous a donné droit à un tapis rouge percutant et un puissant moment sur scène.
Puis, deux mois plus tard, Ward a été condamné à payer 35 000 $ à Jérémy Gabriel et sa mère pour les propos « irresponsables » qu'il a tenus sur l'enfant handicapé lors de sa tournée s’eXpose. Évidemment, tous les humoristes ont été questionnés afin de connaître leur opinion sur cette question épineuse et aucun consensus n'a finalement été édifié.
Ward a ensuite poussé la chose encore plus loin en créant une campagne de sociofinancement afin de l'aider à payer ses frais d'avocats (il a d'ailleurs ramassé 38 000 $ jusqu'à présent), mais aussi pour porter main forte aux autres opprimés de la liberté d'expression, dont le Journal de Mourréal à qui il a promis les recettes de son spectacle-bénéfice.
Jérémy Gabriel a aussi, par la bande, été l'un des personnages-clés de notre année. Celui-ci s'est avéré éloquent en entrevue à Déjà dimanche! et Tout le monde en parle, gagnant ainsi beaucoup d'adeptes, malgré la descente en flamme de son
single
, « I Don't Care ».
3. Coeur de pirate
Bien malgré elle, les histoires de coeur de Béatrice Martin se sont retrouvées au centre d'un débat sur la pansexualité au Québec en 2016. À la suite de la tuerie d'Orlando, la chanteuse a senti le besoin de révéler - dans un article publié sur le site
Noisey -
qu’elle était « queer ». Déjà là, les journalistes étaient dépassés par ce terme nouveau qu'ils n'avaient jamais entendu auparavant.
Coeur de pirate a ensuite affiché, sans complexe et sans tabou, son amour pour la transgenre Laura Jane Grace. Les deux femmes se sont d'ailleurs produites ensemble sur plusieurs scènes l'été dernier - notamment celle du Festival d'été de Québec -, faisant un pied de nez aux mauvaises langues. L'interprète de « Comme des enfants » a ensuite fait savoir à ses fans que Laura Jane et elle n'étaient plus en couple, faisant croire à certains qu'elle avait peut-être, depuis, repris avec son ex-mari. Une année mouvementée pour Coeur de pirate qui vient tout juste de lancer un mini-album de Noël.
4. Céline Dion
Tellement d'encre a coulé pour Céline Dion cette année que plus un journaliste au Québec n'a de crayons qui fonctionnent. Celle qui a perdu son mari René Angélil en janvier dernier a été au coeur des discussions en 2016. Après des funérailles émouvantes, la diva de Charlemagne ne s'est pas laissé abattre par son deuil et a entamé une tournée à travers la France et le Québec en plus de faire la promotion de son nouvel album en français de part et d'autre de l'océan.
Son entrevue avec Marie-Claude Barrette, puis son passage aux émissions En direct de l'univers, Accès Illimité, Sucré salé et l'ADISQ ont marqué les mémoires des Québécois. Son nouveau style vestimentaire et capillaire a aussi généré énormément de réactions chez ses fans. Si Céline Dion est souvent caricaturée au Bye Bye, il est d'autant plus impératif cette année qu'on lui accorde du temps d'antenne. 2016 a définitivement été pour plusieurs l'année Céline.
5. Safia Nolin
Jamais on n'aurait pu croire qu'un simple t-shirt de Gerry Boulet engendrerait autant de réactions. Quand Safia Nolin s'est présentée sur le tapis rouge de l'ADISQ en octobre dernier avec ce chandail sur le dos, les traditionalistes ont crié au scandale. Safia aurait dû, selon eux, porter des vêtements appropriés pour ce genre d'évènement, soit une robe de gala, comme l'ont fait ses consoeurs. Mais, Safia n'est pas comme ses consoeurs. C'est pourquoi elle s'est brillamment défendue contre ses détracteurs et a engendré un débat nécessaire sur l'apparence et la place des femmes dans notre société occidentale québécoise.
Beaucoup de personnalités ont apporté leur soutien à la chanteuse de Limoilou, qui est sortie gagnante de cette controverse, voyant ses ventes d'albums augmenter en flèche.
Y'a-t-il d'autres gens de la communauté culturelle qui seront, selon vous, assurément dépeints au prochain Bye Bye?