Après qu'en septembre dernier, la Commission des droits de la personne ait intenté un procès au nom de Jérémy Gabriel contre Mike Ward, l'humoriste s'est retrouvé en cour mercredi dernier et encore ce vendredi afin de défendre ses blagues, et du même coup la liberté d'expression.
Mercredi, plusieurs humoristes se sont présentés à la barre afin de défendre leur confrère, qui espérait faire comprendre au juge « qu'on peut rire de tout ».
La mère du jeune Jérémy a, quant à elle, qualifié « d'ignobles » les propos tenus par Mike Ward à l'endroit de son fils, atteint du syndrome de Treacher Collins. Voyez les détails de cette journée mouvementée et le numéro qui a engendré ce procès ici.
Vendredi, l'avocate de la Commission des droits de la personne a dit ne pas être contre la liberté d'expression, mais plutôt contre la discrimination. Jérémy a expliqué avoir subi de nombreux contrecoups au sketch de Ward, notamment de l'intimidation à l'école. Précisons que le plaignant était à l'école secondaire lorsque Mike Ward promenait son spectacle s'Expose à travers le Québec.
L'avocate de Jérémy prétend que l'humoriste doit dédommager le plaignant pour ses propos, précisant au passage que le spectacle en question de Ward a généré quelques millions de dollars en revenus. Me Dominique en a aussi profité pour souligner qu'il existait au Québec un « consensus de société pour combattre la discrimination », qu'il ne fallait pas l'oublier.
Me Julius Grey, l'avocat de Mike Ward, a quand a lui mentionné qu'il n'existait aucune preuve tangible et claire des dommages subis par Jérémy, maintenant âgé de 19 ans. Il souligne également que le but que l'humoriste n'était pas de blesser, mais bien d'engendrer une réflexion, qu'il était donc « socialement bon ». « On a le droit de questionner les tabous dans la société » a précisé l'avocat.
Le juge rendra son verdict dans quelques mois.