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L'affaire Mike Ward fait l'objet d'un article dans l'illustre The Guardian

L'affaire Mike Ward fait l'objet d'un article dans l'illustre The Guardian

La preuve que l'affaire Mike Ward voyage actuellement à travers le monde? L'illustre quotidien The Guardian en a fait mention dans un article d'opinion écrit David Mitchell dans ses pages dimanche dernier.

Mitchell lance sa réflexion sur la question ainsi : « Est-ce que vous trouvez que c'est « correct » de dire que quelqu'un est laid? Certaines personnes diront « ça dépend de ta définition de correct ». Si on considère que « correct » veut dire « gentil », « poli », « admirable » ou « bon », alors ce ne l'est pas. Mais si on considère que « correct » veut dire « légal », alors bien sûr que c'est « correct ». Ce n'est peut-être pas quelque chose de bien à faire (…), mais ce devrait être du moins légal. Eh bien, ce ne l'est pas au Canada. »

« 
Le tribunal est prêt à sacrifier la liberté au nom de l'égalité, un compromis vraiment ignoble. Il finit par mettre en danger les deux.
»

L'auteur explique ensuite le contexte de la blague de Mike Ward et se questionne : « Pourquoi est-il logique que la protection juridique contre les insultes physiques soit réservée uniquement aux handicapés? Si vous faites payer quelqu'un pour avoir traité quelqu'un d'autre de laid - en s'appuyant sur le fait que traiter les gens de laids chagrine ceux-ci -, pourquoi ne pas étendre cela à toute la communauté, pas seulement à ceux qui ont des stationnements réservés? »

« On pourrait croire, avec ce que j'avance, que j'ai trouvé drôle la blague de Mike Ward. Eh bien, non », nuance-t-il.

« Je peux comprendre pourquoi une longue tirade contre l'omniprésence de Gabriel dans les médias canadiens pourrait être drôle. Il avait été présenté comme un enfant fragile qui avait été choisi pour chanter pour le pape - et puis il est resté dans les journaux, jour après jour, mois après mois, sans cesse, de manière injustifiée, un peu comme Kate Middleton.  »

Mitchell rappelle une partie du jugement : « des remarques inacceptables en privé ne sont pas automatiquement légales lorsqu'elles sont livrées par un humoristique dans la sphère publique ». « L'idée que les remarques que nous faisons en privé ne sont pas « automatiquement… légales » est totalitaire », dit-il.

« Les pouvoirs du tribunal minent les principes essentiels d'une société libérale, tout en permettant simultanément à des gens qui veulent exprimer des opinions racistes, sexistes ou homophobes de se présenter comme des combattants de la liberté d'expression. Le tribunal est prêt à sacrifier la liberté au nom de l'égalité, un compromis vraiment ignoble. Il finit par mettre en danger les deux. »