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Inconduites sexuelles : Sylvain Archambault humilie ses acteurs

Inconduites sexuelles : Sylvain Archambault humilie ses acteurs

Après Éric Salvail, Gilbert Rozon et le chef Giovanni Apollo, voilà que le milieu artistique est frappé par d'autres histoires sordides d'inconduites sexuelles, provenant cette fois des plateaux dirigés par le réalisateur Sylvain Archambault.

La Presse a recueilli une vingtaine de témoignages troublants de comédiens et membres d'équipes techniques ayant collaboré sur les projets d'Archambault. Le réalisateur demandait notamment à ses acteurs de feindre l'orgasme, de cracher au visage de leur covedette ou de la frapper à coups de poings alors que ces gestes explicites n'étaient pas décrits dans le scénario. « Les scènes de sexualité sont tournées comme si on était des prudes. Il ne te demande pas si tu es à l'aise. Il te crie : "Déniaise !"  », a précisé une actrice bien connue en entrevue avec le journal.

Comme le réalisateur est dans le domaine depuis de longues années, certaines vieilles histoires refont surface. Une comédienne se rappelle qu'elle a passé une audition à l'âge de 14 ans et que le réalisateur lui avait alors demandé si elle avait déjà joui dans sa vie.

Une ancienne collaboratrice de M. Archambault mentionne que plusieurs jeunes femmes sortaient des salles d'auditions de ce dernier traumatisées, en pleurant.

L'Alliance québécoise des techniciens de l'image et du son (AQTIS) dit être intervenue à plusieurs reprises sur les plateaux de Mensonges 2 et 3, Cheval-Serpent et Les pays d'en haut à la suite de plaintes de ses membres.

Le réalisateur, qui admet consommer de l'alcool sur les plateaux de tournage, ne s'en prendrait pas uniquement aux femmes. Lors d'un tournage du 7e round en 2006, il aurait demandé à son caméraman de faire un gros plan sur le pénis de Patrice Godin en sous-vêtement et aurait surnommé l'acteur Grosse Graine pour le reste du tournage.

Fabienne Larouche, qui a souvent collaboré avec le réalisateur par le passé, mentionne qu'elle n'a plus de projets en chantier.

Confronté par La Presse, le cinéaste a mentionné avoir une manière toute particulière de diriger ses plateaux et d'avoir parfois des propos de « mononcles », mais refuse d'admettre avoir tenu des propos déplacés. « Je peux faire des compliments. On peut être un peu grivois. On n'est pas dans un bureau d'avocats. C'est plus libéral. C'est plus ouvert. Mais de là à dire des choses comme celles que vous me dites... Je n'ai jamais dit ça. C'est entièrement faux », a-t-il dit.