C'est avec tristesse que nous apprenions ce mercredi le décès du photographe de La Presse Olivier Jean. Âgé de 48 ans, il oeuvrait au sein du journal depuis 2013. Par ailleurs, il s'agissait du cousin du comédien Fabien Cloutier.
Suite à l'annonce de sa mort, ce dernier s'est exprimé sur les réseaux sociaux en publiant un touchant témoignage :
« Comme ses parents, sa famille, ses amis et ses collègues, cette nouvelle m’a boulversé et me bouleverse encore.
Enfant, c’était un cousin que je voyais quelques fois par année car pas mal de kilomètres nous séparaient. Je me souviens avant tout qu’on riait beaucoup ensemble.
Nous ne nous étions pas vu depuis un bout quand en 2001, au Sommet des Amérique, je vois des cheveux roux au bas d’une casquette d’un photographe en plein cœur de l’action. C’est Olivier. Une retrouvaille de quelques secondes qui nous confirmaient que nos astres et idéaux de jeunes vingtenaires étaient encore pas mal alignés.
Il m’est arrivé plus d’une fois, lors d’un tapis rouge, après avoir gagné un prix dans un gala ou lors d’un lancement, de me rendre à la salle de presse où journalistes et photographes nous attendent pour nos premières impressions ou nous tirer le portrait. En y arrivant, je cherchais toujours de l’œil mon cousin Olivier. Sa présence dans ce brouhaha me rassurait. Chaque fois, on s’arrêtait pour parler de la famille et des enfants.
J’ose dire que ce n’étaient pas ses événements préférés pour faire son travail et moi non plus d’ailleurs. Mais comme nous avions un humour un peu semblable, il nous arrivait parfois d’en profiter pour nous invectiver. Lui me traitant de prétentieux, moi lui balançant qu’il était incompétent et qu’il devrait laisser travailler les professionnels. Une fois qu’on avait réussi créer le malaise, il s’ensuivait une chaleureuse accolade car nous étions avant tout heureux de nous revoir et heureux d’avoir vu la déconfiture dans certains visages autour de nous. Il y avait quelque chose chez-nous qui venait du même moule, il y a de ces liens qui se tissent dès l’enfance et qui tiennent très fort. »
Voyez la photo qui accompagne la publication complète ci-dessous.
Puis, Fabien termine son message en précisant que « son départ crée une plaie qui ne se refermera pas facilement. » Nous souhaitons évidemment transmettre toutes nos condoléances à la famille et aux amis d'Olivier Jean, ainsi qu'à ses collègues de La Presse.


