Les festivités battent leur plein à Montréal alors qu'Osheaga se déroule tout le week-end à l'île Sainte-Hélène. Samedi, le festival a prouvé que le punk rock trouve encore son public et mérite bel et bien sa place en tête d'affiche d'une programmation d'un tel événement. Si l'horaire présentait des styles varié, passant de T-Pain à Elderbrooke, c'est un record de public depuis 2006, enregistré par Osheaga en début d'après-midi, qui confirme la popularité des guitares électriques.
En effet, à 15h30, c'est une marrée humaine de fans qui assistaient au concert de l'artiste émergente (et déjà méga star) Chappel Roan. Et si vous vous demandiez pourquoi le rose était omniprésent parmi les tenues du public, c'est que l'autrice-compositrice-interprète a invité les gens à assister aux spectacles de son premier album habillé ainsi. À l'image de son album, The Rise and Fall of a Midwest Princess, le spectacle de l'artiste s'affirme : c'est queer, c'est assurément féministe, c'est excentrique (coucou, les costumes de fée edgy!) et sans filtres. Si vous doutiez de l'impact d'une percée en musique à l'ère de la viralité sur le web, on ici la preuve que l'amour des internautes est bien réel : quand la chanteuse a montré sa chorégraphie à la foule, la majorité la connaissait déjà par coeur. Impressionnant! Mais alors que les spectateurs étaient principalement des fans avertis, qui dévorent tant les textes, que les messages et la livraison, la musique de Chappel Roan semble avoir été une découverte générale. Sur le site d'Osheaga, le concert fait écho et se retrouve sur toutes les lèvres : de nombreux nouveaux auditeurs se sont vus impressionnés par les sonorités de « dark pop », qui navigue entre des sons dansants et alternatifs. Il faut dire que ses guitaristes à tutus ne laissent pas leur place non plus!
Osheaga 2024 : Chappel Roan
Et voilà qu'en fin de soirée, ce fut au tour de Green Day de sauter sur la scène de la Rivière et de faire vibrer le public. Le mercure a explosé, et ce n'est pas qu'une question de météo ou la faute de l'immense foule qui se perpétuait jusqu'au bout de la colline pour l'occasion : le groupe de quinquagénaires était en feu! Le chanteur Billie Joe Armstrong, le bassiste Mike Dirnt et le batteur Tré Cool (qui, oui, a toujours la tête bleue) n’ont rien perdu de l'énergie qui caractérise leur rock and roll.
Dans le cadre de leur tournée de The Saviours Tours, le groupe californien revisite ses époques et ses titres iconiques, interprétant des titres tirés de plusieurs albums, passant de Dookie, à American Idiot jusqu'à ses plus récents disques. Avec une mise en scène combinant pyromanie et visuels dynamiques, la scène laissait une pleine lumière sur le trio, ainsi que leurs deux guitaristes et un claviériste. Pas de doutes, c'était un concert de deux heures... explosif! Comme on pouvait s'y attendre, le public s'est davantage enthousiasmé devant les grands succès des années 90 comme « When I come around », et du début des années 2000 comme « American Idiot », mais d'autres hits des disques récents ont tout de même mis le feu aux planches. D'ailleurs, le chanteur, toujours aussi bon showman, a fait monter sur scène une fan afin qu'elle chante un titre. Cette dernière a pu faire une étreinte au chanteur, avant d'empoigner courageusement le micro et de vivre un moment qu'elle n'oubliera jamais! On a filmé un extrait de ce moment qu'une prénommée Sandrine n'oubliera jamais. Retrouvez-le ici.
Voyez nos images du concert ci-bas.