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Critique et Galerie de photos

Notre-Dame de Paris : Aussi spectaculaire que dans vos souvenirs

Notre-Dame de Paris  : Aussi spectaculaire que dans vos souvenirs

Je n'avais pas eu la chance à l'époque, à la fin des années 90, de voir Notre-Dame de Paris sur scène. Mais, comme bien d'autres, j'ai visionné le DVD jusqu'à l'user. L'annonce de cette nouvelle mouture m'a réjouie; j'aurais enfin le bonheur de découvrir ce chef-d'oeuvre de mes yeux. Et, malgré mes attentes immenses, je n'ai pas été déçue par cette fascinante relecture de l'oeuvre du grand Victor Hugo.

Ceux qui avaient, comme moi, tant aimé la version originale ne seront pas dépaysés ici. Sans être un calque, cette proposition évoquent des souvenirs. Les décors, les costumes, même les voix des nouveaux interprètes rappellent celles de Garou, Bruno Pelletier et Hélène Ségara. Ceux qui n'auraient jamais vu le Notre-Dame de Paris d'il y a 20 ans auront un plaisir incommensurable à découvrir cette comédie musicale, qui n'a pas d'âge.

Il faut dire que les nouveaux interprètes (certains étaient dans les moutures françaises précédentes, d'autres sont des recrues) sont exceptionnels. Hiba Tawaji (Esmeralda), Angelo Del Vecchio (Quasimodo), Martin Giroux (Phoebus), Richard Charest (Gringoire), Valérie Carpentier (Fleur-de-Lys) et Jay (Clopin) offrent une performance sans faute. De son côté, Daniel Lavoie est de retour sous les traits du prêtre Frollo, un rôle torturé qui lui va comme un gant. Tous brillent à un moment ou à un autre dans le spectacle. Martin Giroux, qui a participé à Star Académie en 2004, s'illustre de belle manière lors de la pièce « Déchiré », Tawaji impressionne avec son « Ave Maria païen » et Del Vecchio nous jette par terre en fin de parcours avec une interprétation empoignante de « Danse mon Esmeralda ».

Il y a, évidemment, des numéros plus marquants que d'autres. Cette chorégraphie enjouée de « La cour des miracles » dépose irrémédiablement un sourire sur nos lèvres. On voudrait quitter nos sièges pour aller rejoindre les danseurs sur scène tellement leur allégresse est contagieuse. La chanson « Belle », devenue un classique du répertoire francophone, est interprétée avec tant d'émotions et de dévotion qu'elle nous donne des frissons. « Les cloches », tant pour la puissance vocale de l'interprète que la qualité de la chorégraphie, marque également les esprits.

Il faut dire que cette nouvelle mouture de Notre-Dame de Paris est supportée par une poignée de danseurs et d'acrobates extrêmement talentueux. Sans eux, la comédie musicale ne serait pas aussi majestueuse, royale, grandiose.